Le rideau est tombé dans l’après-midi d’avant-hier, dimanche 24 novembre, sur la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, organisée au centre universitaire Abdelhafid Boussouf. Au total, 19 porteurs de projets, dont une majorité d’étudiants du campus Abdelhafid Boussouf, se sont présentés au concours du meilleur projet innovant organisé à cette occasion par la wilaya.
« Dix-neuf star tapeurs et futurs startupeurs sont en compétition. Parmi eux, il y a une majorité d’étudiants de notre établissement, des stagiaires du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, d’anciens étudiants de notre centre universitaire et des entrepreneurs actifs », nous dira le Dr Ramzi Bouderdja, directeur du Centre de Développement de l’Entrepreneuriat (CDE) au sein de cet établissement de l’enseignement supérieur. Les 19 concurrents ont été répartis en trois catégories : porteurs de projet de start-up avec prototype, porteurs de projet de start-up sans prototype et propriétaires d’entreprise innovante en activité depuis moins d’une année. Sur le nombre total des postulants en lice, trois candidats sont sortis du lot grâce à la grande qualité de leurs projets innovants. Ainsi, dans la première catégorie, le dernier mot est revenu à l’étudiant Yahia Diboune. Celui-ci est l’inventeur d’un drone sous-marin. L’engin a obtenu la caution du jury d’évaluation composé du directeur du CDE, du directeur de l’incubateur d’affaires du centre universitaire, de la directrice de l’Agence Nationale de Soutien et de Développement de l’Entrepreneuriat (NESDA) et d’un représentant du registre du commerce. Le lauréat a obtenu le prix réservé par la wilaya à cette catégorie. La valeur de la récompense n’a pas été dévoilée mais le wali a affirmé qu’elle était « importante ». En marge de la cérémonie de remise des prix, le lauréat a précisé à L’Est Républicain : « Le drone sous-marin, c’est moi qui l’ai conçu et fabriqué. Je l’ai testé dans la piscine, puis dans les eaux troubles du barrage de Beni Haroun où je l’ai fait descendre jusqu’à trente mètres de profondeur ». Notre interlocuteur précise qu’il est actuellement en train de monter une entreprise sous le nom commercial de Marinova. Lors de la remise des prix, le wali, Mustapha Koreich, a révélé qu’il avait procuré un soutien financier d’une valeur de cent millions au profit de l’entreprise naissante. « Grâce à l’entremise du wali, une entreprise publique spécialisée dans le ramassage et le traitement des déchets a accepté de nous fournir une enveloppe de cent millions pour le montage de notre entité », nous dira l’inventeur Yahia Diboune. En outre, le wali a promis d’accorder des locaux pour l’ensemble des lauréats de ce concours pour qu’ils puissent concrétiser leurs projets. Dans la catégorie des projets de start-ups sans prototype, la première place a été adjugée au concepteur de programmes numériques interactifs Laribi Adel. Celui-ci a décroché le premier prix de la catégorie grâce à son manuel scolaire numérique interactif. « J’ai conçu le livre de mathématiques de la cinquième année primaire en format numérique », nous expliquera-t-il en marge de l’événement. Et d’ajouter : « Comme il est interactif, le logiciel mis au point permet également aux parents de contrôler les apprentissages de leurs enfants et de vérifier leurs acquis ». Laribi n’est pas à sa première expérience, faut-il le souligner. Il est le concepteur de plusieurs logiciels en usage actuellement dans certains domaines d’activité. En ce qui concerne la troisième catégorie, celle dite des projets innovants actifs depuis moins d’une année, c’est la jeune cheffe d’entreprise Asma Fennour qui a remporté le trophée. La concernée a mis au point et lancé une entreprise innovante qui active depuis moins d’une année dans le domaine du cosmétique. Approchée sur place, elle nous dira : « Mon entreprise est déjà en activité. Je fabrique des produits de beauté essentiellement ». Les autres concurrents non-primés, qui n’ont pas démérité du reste, ont reçu, quant à eux, des attestations de participation à la manifestation. Lors de la locution prononcée à cette occasion, l’un des membres de la commission d’évaluation a souligné que tous les projets présentés au concours étaient de « grande qualité scientifique ». Koreich a d’ailleurs salué l’ensemble des concepteurs de ces projets, en appelant la population estudiantine à investir, avec force et détermination, le monde de l’entrepreneuriat afin d’apporter des solutions innovantes aux problèmes qui se posent à leur environnement social, d’une part, et participer à la création de la valeur ajoutée et de l’emploi, d’autre part. « L’Etat algérien encourage et facilite la création des startups. Le président de la République insiste sur la création d’un environnement d’affaires attractif pour favoriser le développement des initiatives innovantes et consolider et diversifier l’assise économique du pays », a-t-il dit en substance.
Kamel B.
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