Le chef de l’exécutif de la wilaya d’Oum El Bouaghi a effectué, dimanche 24 novembre, une sortie sur le terrain accompagné du président de l’Assemblée Populaire de Wilaya (PAPW) et des autorités civiles et militaires. Une visite décisive destinée à lever les obstacles entravant plusieurs projets structurants.
La tournée l’a conduit en premier lieu sur le site de la station d’épuration des eaux usées, à mechta Medfoun, au sud d’Oum El Bouaghi. Face aux retards considérables accumulés – abandon du chantier, deux mises en demeure restées sans réponse et oppositions des fellahs – le wali a fermement instruit les responsables de lever toutes les réserves pour une mise en service dans les plus brefs délais. Le projet d’extension du collecteur des eaux usées et pluviales dans la zone est de la ville, actuellement à l’arrêt en raison de l’opposition des citoyens, a également fait l’objet d’une attention particulière. Chaibdor a ordonné aux responsables d’engager un dialogue constructif avec les personnes concernées, de les informer et de les accompagner avant d’envisager toute mesure coercitive. Faisant une halte à l’oued Kouider, à proximité de la cité Mohamed Lakhdar, le wali a insisté sur la nécessité d’exploiter les moyens disponibles en vue d’une opération de nettoiement d’envergure, soulignant l’importance de cet oued dans la protection de la ville contre les risques d’inondations. Prêtant une oreille attentive aux doléances des habitants, il a promis à ces derniers une prise en charge par les services compétents, dans le cadre réglementaire, en fonction des priorités et des disponibilités financières. Suite à quoi, il s’est rendu au vieux marché, situé en plein centre-ville. Un lieu totalement abandonné depuis des décennies, arborant un aspect hideux, indigne d’un chef-lieu de wilaya. Les commerçants présents n’ont pas hésité à soulever leurs préoccupations concernant l’aménagement de cet espace, le plus ancien de la ville qui ne dispose d’aucun marché couvert. Sensible à ces doléances, Chaibdor a instruit les responsables de lancer une étude et d’engager une réflexion collective sur les aménagements possibles. Dernière étape de sa visite : le théâtre de plein air, dont les travaux sont quasiment achevés. Le wali a donné instruction au responsable du secteur de rendre cette structure opérationnelle dans les prochains mois. Lors de sa rencontre avec les représentants du mouvement associatif, le wali a écouté attentivement les doléances soulevées, révélant plusieurs points critiques pour le développement de la wilaya. Il s’agit tout d’abord du projet de l’hôpital de 240 lits a été évoqué : son étude est achevée et l’emplacement du terrain a été arrêté. Concernant l’investissement, un intervenant a dénoncé une situation préoccupante. Il a mis en lumière l’absence totale d’investissements réels et pointé du doigt des pseudo-investisseurs qui se sont accaparés du foncier, se contentant de le clôturer sans aucune réalisation concrète. Il a également souligné les obstacles bureaucratiques, freinant l’arrivée de nouveaux porteurs de projet. Le même intervenant a réclamé l’ouverture d’une enquête sur le foncier industriel de la zone d’activité et de dépôt du chef-lieu de wilaya. Sur le volet du logement, un autre citoyen a déploré le faible quota de logements sociaux attribués à la commune du chef-lieu, tout en soulignant la précarité des offres d’emploi. L’environnement n’a pas été en reste : l’absence d’espaces verts a été vivement critiquée.
K. Messaad
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