La grève nationale, initiée hier, mercredi 27 novembre, par le Conseil National Autonome du Personnel Enseignant du Secteur Ternaire de l’Education (CNAPESTE) élargi, puissant syndicat du secteur, a connu une importante mobilisation à Constantine. Selon un cadre syndicaliste joint par téléphone, le taux de participation dans la wilaya aurait dépassé les 80 %, malgré les pressions exercées sur les enseignants grévistes. Cependant, une source proche de la direction de l’Education de Constantine nuance ce chiffre, estimant que la participation n’a pas excédé 40 %, voire moins. Une nouvelle guerre des chiffres semble donc s’être engagée entre les deux parties. Face à l’échec des négociations avec le ministère de tutelle, cette grève a été jugée inévitable par les syndicalistes. « C’est une action pénalisante pour les élèves, certes, mais elle est indispensable pour faire entendre nos revendications », a affirmé un représentant du syndicat. Parmi les principales doléances figurent une révision en profondeur du statut particulier des enseignants et une amélioration des conditions de travail dans les établissements scolaires. Les grévistes se disent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à l’obtention de réponses satisfaisantes. Par ailleurs, le syndicat a condamné les entraves rencontrées par ses sections locales, tout en se déclarant favorable à l’ouverture d’un dialogue. « En tant que partenaire social reconnu, notre objectif est de défendre les droits fondamentaux des enseignants garantis par la Constitution », a ajouté ce cadre syndicaliste. D’autres actions de contestation pourraient suivre dans les prochains jours si la situation reste inchangée. « Tout dépendra de la position de la tutelle », a-t-il prévenu. De son côté, Lakhdar Berkati, directeur de l’Education de la wilaya, n’a pas pu être joint pour commenter ces événements. Enfin, un directeur de collège, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a souligné que le taux de participation variait fortement d’un établissement à un autre et selon les niveaux scolaires.
M. K.
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