Le wali de Batna, Mohamed Benmalek, a donné, la semaine passée, le coup d’envoi officiel du projet de réalisation d’une usine de matières premières pour la production de paracétamol et d’aspirine, marquant une étape importante dans le développement industriel de la wilaya et la réduction de la dépendance aux importations. Cette nouvelle infrastructure, fruit d’un partenariat avec le groupe iranien « Iran Petrochemical Forum » (IPF), va prendre forme sur un terrain de 11.000 mètres carrés, mobilisant un investissement de 67,5 milliards pour un délai de construction estimé à neuf mois. Sa capacité de production est de 2.000 tonnes par an. En marge du lancement du chantier, Benmalek a souligné que ce projet contribuera à la création de nombreux emplois directs et indirects, tout en réduisant significativement la facture d’importation de produits pharmaceutiques. Il a exhorté les équipes de respecter les délais contractuels en optant pour le système de travail de trois fois huit heures, tout en assurant un suivi rigoureux des travaux. Ce projet s’inscrit dans un programme qui prévoit la réalisation dans cette wilaya de trois usines ciblant le marché médical. En effet, les ministres de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun, et de l’Hydraulique, Taha Derbal, accompagnés du chef de l’exécutif local, avaient posé, début juin 2024, la première pierre de trois usines de production de matières premières de plusieurs médicaments du groupe Saïdal dans la zone industrielle de la ville de Batna. Il s’agit d’une usine de production des cristaux d’insuline d’une capacité annuelle de 1.500 kilos, d’une deuxième de production des matières premières pour le paracétamol l’acide salicylique (récemment lancée en travaux) d’une capacité annuelle de 2.000 tonnes et d’une troisième de production de matières premières pour les médicaments des maladies cardiovasculaires, inflammatoires et du diabète d’une capacité de quatre tonnes par an. Parmi ces usines, celle de production de cristaux d’insuline fait l’objet d’un intérêt particulier. Implantée sur 6.000 mètres carrés et d’une capacité de production de 1.500 kilos par an, cette unité sera la première du genre en Afrique. Les responsables locaux voient dans ce projet bien plus qu’un simple investissement industriel : c’est une opportunité de positionner l’Algérie comme acteur majeur dans l’industrie pharmaceutique continentale.
Nasreddine Bakha / RC
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