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Saadaoui rencontre les syndicats : Une porte entrouverte pour le dialogue

Il fait partie des nouveaux poids lourds qui composent le Gouvernement Larbaoui II et préside aux destinées du très sensible ministère de l’Éducation, en remplacement d’Abdelhakim Belaabed. Mohamed Seghir Saâdaoui, puisque c’est de lui qu’il s’agit, après avoir pris ses marques, a consacré sa première rencontre aux différents représentants de syndicats, avec lesquels il entend visiblement écrire une nouvelle page à l’encre du « travail collaboratif et du dialogue permanent ». C’est en tous cas ce qui ressort avec beaucoup de force de ses mots, juste après la première réunion à laquelle étaient appelés tous les syndicats agréés, expliquant que sa démarche « relève du souci de traduire sur le terrain les orientations du président de la République. » Évoquant le rôle de l’Administration, le nouveau ministre admet que cette dernière, au vu de ses multiples missions, peut avoir manqué d’attention à l’égard des doléances portées depuis des années par les syndicats. C’est l’une des missions qu’il lui incombe désormais de remplir, promettant d’être plus à l’écoute des représentants de syndicats « qui sont les bienvenues et à qui nous ouvrons grandes les portes du dialogue pour un travail en commun. » En parlant des rencontres qui cristalliseront dans les prochaines semaines ce dialogue, Saâdaoui rappelle que « les lois de la République font obligation aux représentants de l’État, dans tous les secteurs, de rencontrer les syndicats. » Ce qui signifie, selon lui, l’importance de la concertation et de la consultation, pour assurer la stabilité de l’institution scolaire, « dont nous sommes, administration et syndicats, des acteurs au service de l’élève algérien. » Rompant avec les traditionnels éléments de langage, qui veulent qu’on évoque la grève dans le secteur de l’Éducation avec des périphrases, le nouveau ministre utilise un style direct, parlant de « droit syndical » et de « l’obligation faite par les lois de la République de protéger le droit syndical et de créer les meilleures conditions pour l’exercer par les organisations agréées dans le cadre de leurs missions. » « Nous sommes conscients du rôle que jouent les organisations syndicales, dans le cadre de l’appui à l’action du Gouvernement dans tous les secteurs », conclut le nouveau ministre de l’Éducation, dont les propos sont de nature à réjouir les syndicats, qui se sont souvent plaints de leur « marginalisation » par son prédécesseur. De belles paroles en somme, même si Saâdaoui est surtout attendu sur des actes. Le premier d’entre eux concerne le statut de l’enseignant, qui tarde à sortir des tiroirs, malgré les promesses récurrentes du Président Tebboune. 

H. Khellifi

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