Le tribunal criminel d’Annaba, siégeant en cour de cassation, a prononcé une condamnation contre trois hommes accusés du meurtre d’un jeune universitaire sur le pont de Boukhadra, en confirmant une peine de vingt ans de prison ferme pour chacun des accusés. Les faits remontent au 17 mai 2019, lorsqu’un drame s’est déroulé sur la route nationale 16, près de la voie ferrée de Boukhadra. Deux jeunes rentraient chez eux après une soirée pendant le mois de Ramadhan, aux alentours de 2 heures 30 du matin. À leur passage sur le pont, ils ont été interceptés par un groupe d’individus qui leur barraient la route. Selon les éléments de l’enquête, le conducteur du scooter a tenté de forcer le passage en accélérant. Dans la confrontation qui a suivi, un des agresseurs a porté un coup violent à la tête du passager, un jeune universitaire, à l’aide d’un morceau de tronc d’arbre. Le choc a été fatal à la victime. Le conducteur, parvenant à s’échapper, a immédiatement alerté les services de sécurité. À leur arrivée, les policiers ont découvert le jeune gisant dans une mare de sang, portant plusieurs blessures. Malgré les secours, il est décédé sur place, brutalement arraché à ses projets d’avenir et à sa famille. Les investigations ont permis d’identifier et de remonter jusqu’à un groupe constitué en association criminelle. Quatre individus ont été initialement poursuivis, dont trois ont fait appel du premier jugement. Lors de l’audience d’avant-hier, dimanche 1er décembre, certains ont reconnu les faits tandis que l’un d’entre eux les contestait. Après délibération, le tribunal a confirmé la peine initiale de vingt ans de prison ferme pour chacun des trois accusés.
A. C.
Partager :