Le wali de Mila, Mustapha Koreich, a révélé avant-hier, dimanche 1er décembre, qu’il compte construire un centre spécialisé dans le traitement de la toxicomanie semblable à celui national de Bouchaoui, à Alger. Lors de son intervention à l’ouverture des travaux des Journées régionales de formation des psychologues et sociologues aux méthodes de traitement alternatif des drogués, Koreich a indiqué que la wilaya de Mila aura son centre dans un proche avenir.
« On va concrétiser et équiper un centre de traitement des toxicomanes sur le sol de la wilaya. Je vais charger le secrétaire général de la wilaya d’entamer les démarches par le choix d’un site pour la future structure sanitaire », a-t-il notamment dit. Mustapha Koreich a délivré de manière sommaire la consistance de la future structure, en précisant qu’elle sera bâtie entièrement en matériaux légers, amis de l’environnement, à l’image de celle de Bouchaoui. « On va ramener des structures en préfabriqué d’El Mila (allusion aux complexe sidérurgique de Balara construit sur le sol de cette commune de la wilaya de Jijel) et monter notre centre de traitement des toxicomane », a-t-il affirmé. Dans son allocution prononcée à cette occasion, Koreich a dressé un tableau sombre de l’évolution de la consommation des drogues et appelé à la conjugaison des efforts et à la multiplication des initiatives pour endiguer le phénomène, considérant les centres spécialisés dans le traitement de la toxicomanie comme « une excellente initiative qui, à l’exemple de celui de Bouchaoui, commence à donner des résultats insoupçonnés ». En effet, Koreich assure que le fléau de la toxicomanie prend de plus en plus d’ampleur dans les milieux de la jeunesse à tel point qu’il a fini par prendre les allures d’une menace pour la cohésion sociale, d’où l’impératif de la prendre très au sérieux. Dans ce sens, il appelle à l’implication de la cellule familiale, de la mosquée et de toute la société aux côtés des services de l’Etat spécialisés dans ce domaine. « L’Etat n’épargne aucun moyen pour aider la jeunesse à quitter la toxicomanie, à travers la réalisation des centres spécialisés et la formation des personnels, mais il est également important que les parents et les institutions religieuses s’y mettent de manière plus prononcée », dira-t-il. Il a, par ailleurs, identifié la source de toute la drogue qui atterrit sur le sol national, en précisant qu’elle provient du malveillant voisin de l’ouest et a plaidé pour le fait de « couper carrément la main qui fait entrer ces poisons sur le sol algérien ». Il s’est dit être partisan de « l’extrême rigueur » dans le traitement judiciaire des affaires de trafic de drogues. L’expert international, Abdelkrim Abidate, animateur de cette session de formation, a salué la décision prise par le wali, consistant à créer un centre spécialisé à Mila et appelé les responsables, dans les autres wilayas du pays, à faire autant pour une lutte plus efficace contre le déplorable fléau.
Kamel B.
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