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Affaire Boualem Sansal  : Boughali dénonce « une tentative d’ingérence » de l’UE

Le président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), Brahim Boughali, répond au Parlement européen, qui a ouvert il y a quelques jours un débat sur l’affaire Boualem Sansal, arrêté à Alger le 16 novembre dernier. Lors d’une réunion du bureau de l’Assemblée, tenue avant-hier dimanche, Boughali a dénoncé « une tentative d’ingérence dans les affaires internes à l’Algérie ». « L’adhésion du Parlement européen et de certains cercles médiatiques et politiques français dans une tentative d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie n’est qu’une pratique flagrante tendant à occulter les vraies violations des droits de l’homme et du droit international », a-t-il déclaré, faisant référence à ce qui se passe au Moyen-Orient et plus particulièrement à la guerre génocidaire que mène l’occupation sioniste à Ghaza. Sans citer nommément Boualem Sansal, le président de l’APN a affirmé que « la justice algérienne veille à protéger les droits et les libertés », précisant que la loi « s’appliquera à quiconque se permet d’attenter à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie ». Suscité particulièrement par des eurodéputés français de droite et d’extrême droite, ce débat concernant l’affaire Sansal a donné suite à de virulentes attaques contre l’Algérie. Certains députés ont même plaidé pour « des sanctions contre l’Algérie ». Mais ce n’était pas l’avis de la commissaire européenne, Helena Dalli. Cette dernière a évoqué « une approche diplomatique mesurée », rapportent plusieurs médias français, tout en estimant que « l’État de droit et la liberté d’expression sont des valeurs fondamentales de l’UE ». Mais certains eurodéputés, notamment François-Xavier Bellamy (Les Républicains, parti français de droite) a appelé à « utiliser les leviers dont dispose l’Europe, notamment l’aide au développement », contre l’Algérie. Il a particulièrement visé l’accord franco-algérien sur les questions migratoires, qu’il souhaite voir dénoncé. Alors que le parquet n’a pas officiellement communiqué sur cette affaire, des sources judiciaires ont confirmé que « l’homme avait été présenté, jeudi 21 novembre, devant le juge d’instruction près le tribunal de Dar El Beida d’Alger, qui l’a placé sous mandat de dépôt, en vertu notamment de l’article 87 bis du Code pénal ».

Samir Rabah

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