Le Dr Belgacem Haba, scientifique algérien de renommée internationale, a été accueilli avant-hier, lundi 2 décembre, à l’université Larbi Ben M’hidi d’Oum El Bouaghi. Accompagné du recteur de cette dernière, ainsi que celui de l’université de Khenchela et de plusieurs députés, il a été reçu dans une salle de conférences comble, bondée d’étudiants, d’enseignants et des représentants des médias.
Originaire d’El Mghaïer, le savant s’est dit agréablement surpris par l’affluence et l’intérêt suscités par sa venue. D’emblée, le Dr Dibi a chaleureusement accueilli son hôte, qu’il a qualifié de personnalité algérienne honorable, un « modèle exceptionnel » qui a marqué de son empreinte les sciences et technologies modernes. Dans son palmarès, Belgacem Haba compte plus de 600 brevets d’invention aux États-Unis et près de 1.600 brevets enregistrés à travers le monde, a-t-il rappelé, soulignant que les inventions du savant constituent aujourd’hui une partie intégrante des technologies utilisées quotidiennement par de nombreuses entreprises internationales, faisant de son nom un symbole de créativité et de développement industriel et scientifique. Lors de sa conférence intitulée « La quatrième révolution industrielle », le scientifique a notamment développé le thème des semi-conducteurs, un secteur représentant « 500 milliards de dollars de business à l’échelle mondiale ». Revenant sur son parcours, Belgacem Haba a partagé ses expériences professionnelles, notamment ses 36 années dédiées à l’invention, ses collaborations avec des entreprises, sociétés et centres de recherche, dont Google, avant de créer sa propre start-up. Cette dernière, devenue une grande société, a finalement été scindée en deux avant d’être vendue à Samsung. « Ce sont actuellement les semi-conducteurs qui gèrent le monde », a déclaré le scientifique, révélant une répartition géopolitique saisissante : 65 % des semi-conducteurs sont détenus par Taïwan, un petit pays qui compte 20 millions d’habitants, suivi de la Corée du Sud (15 %), des États-Unis (7 %), de la Chine (6 %), le reste du monde – où l’Afrique est absente – ne représentant que 1%. Le Dr Haba a approfondi son analyse sur l’évolution de la production des semi-conducteurs, abordant les avancées en Chine et à Taiwan, la fabrication des transistors et les enjeux technologiques actuels. Il a souligné que l’humanité s’apprête toutefois à vivre une révolution industrielle marquée par des innovations toujours plus rapides et performantes, caractérisée par des bouleversements interdépendants et complexes. À l’échelle mondiale, des discussions interminables sont engagées sur l’avenir du monde à l’aube de cette « quatrième révolution industrielle », notamment avec l’arrivée de l’Intelligence Artificielle (IA) qui a profondément transformé les exigences, dira-t-il. Évoquant les clés de la réussite, le chercheur a mis en avant l’importance de la persévérance et d’une pensée positive. « Notre rôle est d’inculquer cette pensée positive aux étudiants, qui contribuera certainement à leur épanouissement professionnel et personnel », a-t-il indiqué. Enfin, le savant algérien a été reçu au cabinet du chef de l’exécutif de la wilaya d’Oum El Bouaghi, qui l’a honoré en présence des responsables locaux. En outre, il a été distingué par le Dr Dibi au nom de toute la communauté universitaire.
K. Messaad
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