Une production de pas moins de treize millions de litres d’huile d’olive est attendue à la fin de la campagne oléicole en cours dans la wilaya de Béjaïa, selon les prévisions de la Direction des Services Agricoles (DAS) communiquées avant-hier, lundi 2 décembre. Les prévisions de la production de l’huile d’olive ont été revues à la hausse par rapport à celles annoncées à la veille du lancement de la campagne et qui étaient établies à environ douze millions de litres, a indiqué la même source. Cette révision a été faite sur la base des rendements prometteurs constatés dans la région est de la wilaya, réputée pourtant ne pas être un bassin à haute performance, est-il précisé. Sur une superficie de 8723 hectares, il a été collecté près de 111.000 quintaux d’olives dont 480 quintaux d’olives de table et 110.456 d’olives à huile, a relevé la même source, soulignant que la trituration d’une partie de cette production, soit 37.189 quintaux, a donné lieu à une jauge de 7.132 litres, représentant un rendement de 19,18 litres par quintal. Un résultat « hautement apprécié », a estimé la DAS, rappelant que la saison dernière a affiché des résultats bien modestes, parfois ne dépassant pas les six litres par quintal dans plusieurs vergers situés dans cette région orientale. Aussi, l’entrée en production ces jours-ci des vergers de la Soummam, à l’ouest de Béjaïa, considérés comme la cuve oléicole majeure de la wilaya, notamment les régions de Sidi Aich, Seddouk, Akbou, Ighil Ali et Tazmalt, laisse présager des cueillettes amples et des rendements qui le sont tout autant, a-t-on fait remarquer. Alors que la cueillette se poursuit et s’étendra jusqu’à janvier 2025, certains producteurs et transformateurs font cas d’ores et déjà de niveaux de productions assez élevés, ayant atteint de façon inattendue par endroit pas moins de 25 litres par quintal. La raison en est que, après avoir souffert des effets de la sècheresse durant plusieurs mois, les vergers se sont ragaillardis grâce aux chutes de pluies du mois de septembre, arrivées à un moment opportun pour gorger l’olive d’eau et annihiler son apparence chétive, source d’un souci général pour les cultivateurs. Avec un verger de 5,1 millions d’oliviers sur une superficie de 52.000 hectares, Béjaïa est le premier bassin oléicole national. Son état impacte de façon décisive la disponibilité de l’olive et de l’huile et partant leurs prix sur le marché, selon les spécialistes du secteur. La wilaya dispose de 400 huileries pour triturer sa dizaine de variétés d’olives, rappelle-t-on.
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