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Recherche scientifique à l’ère du numérique : Les experts mettent en garde contre le plagiat à Skikda

L’université du 20 août 1955 de Skikda a accueilli récemment un forum national sur les enjeux contemporains de l’édition scientifique électronique, réunissant des chercheurs et des experts juridiques pour aborder les défis majeurs de la recherche scientifique à l’ère numérique.

L’événement, organisé par la direction des publications universitaires en collaboration avec le laboratoire de recherche et d’études sociales, a mis en lumière les problématiques centrales du vol scientifique et les stratégies de protection de la propriété intellectuelle. Dans son allocution d’ouverture, le recteur, Toufik Boufendi, a souligné l’importance stratégique de cet événement. Ce forum représente une opportunité précieuse d’engager une discussion approfondie et continue sur les normes de classification nationales et internationales, a-t-il souligné, appelant à une participation collective pour améliorer le positionnement international des universités algériennes. Les interventions ont exploré plusieurs axes essentiels, dont les mécanismes de protection contre le vol scientifique. Les participants ont recommandé des actions de sensibilisation auprès des chercheurs et étudiants sur les dangers du plagiat et ses conséquences potentielles sur les parcours scientifiques individuels et collectifs. Le Dr Otman Bouchekioua de l’université de Skikda a approfondi la réflexion sur l’Intelligence Artificielle dans la recherche scientifique, soulignant la nécessité d’un équilibre entre généralisation et restriction. Maître Nadjib Chahoud, avocat à la Cour suprême, a présenté un exposé détaillé sur la protection de la propriété intellectuelle dans l’espace numérique, analysant le cadre législatif algérien. Le Dr Hakim Hreik, directeur des médias et des indicateurs scientifiques et techniques à la Direction générale de la recherche scientifique et président du Comité national pour la promotion visuelle et la classification des établissements d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a développé les mécanismes de promotion de la recherche, expliquant les critères de sélection pour une publication dans des revues internationalement reconnues. Il a notamment mis en lumière les différents mécanismes de valorisation de la recherche scientifique et les stratégies de classification dans les revues hautement cotées. Le forum a également été l’occasion de récompenser deux professeurs, Fateh Mebarek Oudina, du département de physique, et Salim Hadam, du département des sciences agricoles, pour leur inclusion dans le classement de Stanford parmi les deux pourcents des meilleurs scientifiques mondiaux. Plus de cent interventions ont été présentées, démontrant la richesse des débats et la diversité des perspectives. Une exposition de publications scientifiques a complété les échanges académiques et scientifiques. Les recommandations finales ont insisté sur plusieurs points cruciaux : organiser des ateliers de formation, sensibiliser aux enjeux éthiques de la recherche, et développer des compétences numériques pour les chercheurs et les rédacteurs de revues scientifiques.

Djamel Dib

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