Les relations algéro-italiennes ont de tout temps été empreintes de cordialité. Il s’agit d’un processus historique inauguré du temps d’Enrico Mattei, fondateur d’ENI, principale société italienne d’hydrocarbures, alors que l’Algérie luttait pour son indépendance. L’entente entre les deux pays a porté leurs relations bilatérales à un niveau stratégique, depuis l’intensification des échanges diplomatiques entre Alger et Rome, qui s’est traduite en novembre 2021 par la visite d’État en Algérie du président italien, Sergio Mattarella, puis de celle du président Abdelmadjid Tebboune en mai 2022 à Rome. Depuis avant-hier lundi, un nouveau chapitre s’est ouvert dans ces relations, à l’occasion de la signature d’une convention visant à renforcer les liens culturels, sociaux et économiques, sur le moyen et le long terme. L’accord paraphé par le ministre algérien de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, et son homologue italien, Giuseppe Valditara, portant sur le développement de l’enseignement de la langue italienne en Algérie, illustre parfaitement la densité d’une coopération qui dépasse le cadre des échanges commerciaux. « Forger des générations prêtes à bâtir des relations humaines, des générations imprégnées de l’esprit d’ouverture et de coopération, prêtes à tisser des relations humaines, avec les peuples amis avec lesquels nous partageons de nombreux principes humains tels que la liberté et la paix », c’est en ces termes que Mohamed Seghir Saâdaoui a tenu à mettre en exergue le renforcement du dialogue entre les systèmes éducatifs des deux pays, ainsi que le développement de la coopération, notamment dans les domaines culturel et économique. En ce qui concerne la formation et l’enseignement professionnels, un second mémorandum d’entente a été signé par le ministre du secteur, Yacine El Mahdi Oualid, et le ministre italien Valditara. Ce mémorandum porte sur l’échange des méthodes de recrutement et le transfert de technologies, à travers le jumelage entre les instituts nationaux spécialisés de la formation professionnelle, les instituts nationaux d’enseignement professionnel et les instituts supérieurs italiens. Oualid a indiqué que ce mémorandum vise à « consolider les relations de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle et à concrétiser une vision conjointe, en vue de mieux répondre aux besoins du marché du travail au service de l’économie nationale, tout en accompagnant le secteur de l’industrie par une main-d’œuvre qualifiée ». Au mois de mai passé, un mémorandum d’entente algéro-italien a déjà été signé, dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, afin de renforcer la coopération bilatérale en prévision de l’établissement d’un partenariat dans ce secteur. Il est à rappeler qu’en février, les deux pays avaient signé un accord, en vue de renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays, pour l’adapter aux défis actuels et aux nouvelles formes de criminalité transfrontalière, notamment le trafic de stupéfiants, le crime électronique et économique, la migration clandestine et la traite des êtres humains.
Mohamed Mebarki
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