Nommé au début du mois de septembre 2023 à la tête de la wilaya d’Annaba, le wali Abdelkader Djellaoui, n’a, depuis son installation, pas lésiné sur les moyens pour mettre la Coquette sur la rampe du lancement.
Malgré quelques retards enregistrés, le chef de l’exécutif a affiché une volonté évidente de changer les choses. Il veut gagner son combat, dont l’objectif, précisera-t-il dans une récente intervention « est de participer pleinement à la construction d’une Algérie debout, fière et tournée vers la transparence et la clarté ». Une chose est palpable : Annaba part réellement à la conquête d’un statut qui lui sied. Ce ne sera certainement pas peine perdue. Pour le chef de l’exécutif de la wilaya, « les atouts dont elle regorge sont autant de gages d’un avenir prospère. Sa vocation industrielle n’amoindrit en rien son potentiel agricole et ses richesses touristiques ». Il est vrai, estiment les experts, que les investissements publics injectés ces dernières années dans son développement, au-delà du fait qu’ils traduisent une présence marquée de l’État, sont susceptibles de faire sortir Annaba du néant. Depuis le début de l’année en cours, Annaba bouge incontestablement.
Des obstacles à lever, mais une volonté de changement
Aujourd’hui, tous secteurs confondus, on connaît un regain d’activité à l’ombre d’une dynamique jamais enregistrée auparavant, malgré quelques retards signalés dans la réalisation de certains projets structurants. À l’image des infrastructures scolaires, notamment du primaire, un pilier important au niveau social, leur impact à court terme reste limité par rapport aux grands projets qui ont un poids stratégique capable de stimuler l’économie locale et d’améliorer globalement la vie des citoyens .Même si les fruits des « coups de fouet » du wali, ayant extirpé la cité de sa léthargie, sont perceptibles, voire visibles à l’œil nu, pour le chef de l’exécutif, il reste beaucoup à faire en matière de développement. Aux yeux du wali : « Annaba d’aujourd’hui a besoin d’un leadership pour développer une vision globale de son développement ; une vision qui part d’un suivi attentif des grands projets sans négliger les petits projets sociaux. L’équilibre des priorités n’est pas un luxe, mais une nécessité pour créer une nouvelle réalité qui répond aux aspirations de la population et mettre la wilaya au diapason de ses ambitions économiques et sociales ». Toutefois, des observateurs estiment que la ville du jujubier redore assurément son blason et renoue progressivement, mais sûrement, avec ses attributs d’antan. Pour eux, le chef de l’exécutif veille au grain pour que l’antique « Bôna » se hisse à la hauteur de ses potentialités et concrétise ses ambitions refoulées depuis des lustres. Le commun des visiteurs vous dira que la wilaya change de paysage en se tournant résolument vers l’avenir. Annaba conforte ses assises économiques et s’équipe à une cadence effrénée. La cité des rives de la Seybouse ambitionne légitimement de se développer harmonieusement et de jouir, pourquoi pas, des possibilités réelles de s’ériger en véritable poumon économique. Le travail de fourmi à l’actif de l’actuel exécutif fait que cela est à portée de main. Les centaines de sorties de travail sur le terrain, agrémentées de réunions, donnent la teneur de l’effort consenti pour planter les jalons du développement durable et inscrire la prospérité pérenne. Quelle meilleure démarche pour cerner au mieux les problèmes d’une wilaya qui était en hibernation, que celle basée sur l’écoute ? Abdelkader Djellaoui, qui a appréhendé dans sa juste dimension l’impératif de s’ouvrir sur les attentes des citoyens, l’aura inscrit comme une priorité dans sa stratégie de proximité. Les visites non-stop rendues aux « zones d’ombres » et les rencontres avec les citoyens s’inscrivent dans une vision innovante de la gouvernance locale qui vise la réponse aux besoins des citoyens à travers les actions de développement local.
L’Écoute au cœur de l’action
Le wali a opté pour le contact direct avec le citoyen. En un laps de temps très court, il a visité nombre de communes, y compris celles confinées dans le massif de l’Edough, que l’on peut franchement qualifier de laissées-pour-compte au gré de la conjoncture. Le chef de l’exécutif aura constaté que ces zones, qui portent les stigmates des effets ravageurs d’une gestion catastrophique, croulent sous le poids des déficits, malgré l’effort consenti par l’État ces dernières années dans le développement rural. Loin de toute démagogie, le chef de l’exécutif s’est rendu dans ces zones jadis « interdites ». Il s’agit plutôt d’une nouvelle approche qui privilégie la prise en charge des besoins du citoyen. Aussi et toujours dans le droit fil de cette démarche, sur l’initiative du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, le wali fait de l’amélioration de la qualité de la prestation des institutions publiques un leitmotiv. Sachant pertinemment que de cela dépend largement la restauration de la confiance du citoyen en les institutions de l’État. Toutes ses orientations à l’endroit des commis de l’État dans les communes où il s’est déplacé versent dans cet objectif, conformément aux directives gouvernementales portant sur l’amélioration du service public, qui, dans l’état actuel, participe plutôt à creuser davantage le fossé entre l’État et le citoyen. Quand bien même l’étendue territoriale de la wilaya est considérable, il n’est pas utopique d’ambitionner de réduire les disparités existantes entre les nombreuses communes qui lui sont rattachées. L’action locale qui émergera de cette vision du développement planifié en adéquation avec les besoins réels viendra à bout, sans aucun doute, de l’iniquité qui fait toujours le lit des exclusions dangereuses, voire compromettantes pour la cohésion sociale.
Vers une ville moderne et équilibrée
Ainsi, la wilaya d’Annaba est incontestablement en ébullition permanente. Elle s’affaire à rejoindre la cour des grandes wilayas du pays pour décrocher le titre qui lui revient de droit. Elle dispose, d’autant plus, d’une armada d’atouts et ne lésine pas sur les moyens pour assurer à ses habitants un présent confortable et un avenir prospère. De même, sa plateforme pétrochimique, qui lui confère une vocation industrielle, ne compromet en rien son potentiel agricole ni sa richesse touristique, ce qui constitue un équilibre rare et enviable. « Les importants investissements de l’État ayant ciblé Annaba doivent lui servir de tremplin. La projection vers un futur indubitablement confortable sur le plan économique est d’ores et déjà lancée », a tenu à préciser le wali. Un autre atout, et non des moindres, est son accès à la façade maritime de la Méditerranée, où l’activité économique ne connaît aucun répit, tous secteurs confondus. Cette dynamique sans précédent consolide les fondations économiques de la wilaya. Annaba, en constante modernisation, s’efforce d’ajouter régulièrement de nouvelles cordes à son arc de développement. Guidée par des cadres de l’État honnêtes, compétents et intègres, cette nouvelle approche, fondée sur une politique rationnelle et perspicace, a permis de tirer la cité du théologien Saint-Augustin de sa léthargie. Les signes d’un lendemain prometteur et durable ne peuvent désormais plus être ignorés. Telle une ruche d’abeilles, l’exécutif de cette wilaya n’a, depuis, jamais cessé d’agir avec célérité et constance pour transformer la ville sous la direction avisée d’un maestro expérimenté : le wali. La Coquette peut en être fière, tout comme ses habitants, dont les aïeux ont marqué l’histoire de cette cité martyre par de hauts faits d’armes. Ouverte sur la Méditerranée, Annaba, capitale de l’acier, ville touristique par excellence et pôle universitaire en pleine expansion, mérite un avenir à la hauteur de ses aspirations et de son potentiel. Ce vœu cher aux Annabis est peut-être en passe de devenir réalité.
B. Salah-Eddine
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