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Urgences de Sidi Achour et du 8 mai d’Annaba : Une bouffée d’oxygène qui réduira les violences ?

L’offre sanitaire publique de la wilaya d’Annaba, notamment celle des urgences, s’est manifestement améliorée depuis le renforcement du système sanitaire local par deux nouvelles structures. C’est le cas des urgences de la cité Sidi Achour et de celles du 8 Mai 1945 qui commencent à répondre avec efficacité à la demande croissante de la population avoisinante. « La mise en activité des nouvelles structures d’urgence a sensiblement désengorgé les urgences du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) et va permettre d’améliorer l’offre sanitaire, surtout que la population de la wilaya est en constante augmentation », explique un médecin urgentiste du CHU d’Annaba. Cette évolution s’inscrit dans un effort global de modernisation et d’adaptation du système de santé local, qui fait face à des défis démographiques et logistiques importants. Les nouvelles infrastructures permettent en effet de mieux répartir la charge de travail entre les différents établissements et de réduire la pression sur le CHU, principal centre hospitalier de la région. Il convient de rappeler qu’il y a un peu plus d’une semaine, une violente scène d’agression a plongé le service des urgences chirurgicales de l’hôpital universitaire Ibn Rochd à Annaba dans la panique. Quatre individus ont forcé leur entrée dans l’établissement et agressé le personnel, faisant cinq blessés, dont des cadres, des infirmiers et des agents de sécurité. L’un des agents de sécurité aurait même perdu trois doigts de sa main droite à la suite de l’attaque. Ces incidents répétés mettent en lumière la nécessité de renforcer la sécurité dans les établissements de santé et de sensibiliser le public au respect du personnel soignant. Les agressions contre le personnel médical représentent un problème sociétal complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle, impliquant non seulement des mesures de sécurité, mais aussi un travail de médiation et de communication. L’incident a débuté lorsque les quatre agresseurs ont exigé qu’un lit soit attribué à leur proche malade, sans respecter les procédures médicales en vigueur. Refusant de passer par la salle de consultation ou d’attendre l’avis du médecin, ils ont réagi violemment à l’opposition du personnel. Le personnel paramédical et les agents de sécurité ont été frappés à plusieurs reprises. Un surveillant médical a ainsi été gravement blessé au visage et aux membres, nécessitant son transfert d’urgence vers un hôpital spécialisé. Ces scènes ne sont, hélas, pas rares à Annaba malgré le durcissement des sanctions contre les agresseurs des équipes de soin. Elles traduisent des tensions profondes entre le système de santé et certaines franges de la population, souvent liées à des frustrations concernant l’accès aux soins, les temps d’attente et la qualité de la prise en charge médicale. Les autorités sanitaires et locales sont donc confrontées à un défi majeur : améliorer à la fois l’infrastructure hospitalière et la relation entre le personnel soignant et les patients.

Z. A.

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