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Entente stratégique

La visite d’État du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a été un succès total et à tous points de vue. Dans son discours devant le congrès des deux chambres du Parlement, il a en effet réaffirmé, à notre grand bonheur, les fondamentaux de la politique étrangère de son pays, dont le droit des peuples à leur autodétermination et la dénonciation des colonialismes sont les pierres angulaires. Il est salutaire de constater la constance des positions d’un pays aussi important que l’Afrique du Sud, qui jouit d’une grande aura au sein de la communauté internationale et encore plus sur le continent. Certains esprits mal tournés s’attendaient à ce que Pretoria change de cap et épouse la mode de la « normalisation » rampante, à l’heure des retournements de vestes. Il n’en fut rien. La patrie de Mandela reste une forteresse inexpugnable pour ces assauts contre les pays souverains et fiers, à l’instar de l’Algérie et du Nigéria. Cyril Ramaphosa nous a clairement rassuré que nous ne sommes pas seuls à défendre, contre vents et marées, les idéaux de la décolonisation et la dénonciation de l’oppression des peuples. Clair, net et précis, le chef de l’État sud-africain a réitéré l’attachement de son pays à la défense de la cause palestinienne contre l’horreur de l’entité sioniste. « C’est une honte. Nous ne pouvons pas laisser ces dépassements, nous avons la responsabilité d’arrêter ce génocide », a tonné Ramaphosa. Et de lancer ex cathedra : « l’Algérie et l’Afrique du Sud doivent poursuivre leur engagement pour assurer l’autodétermination du peuple sahraoui ». Voilà qui a le mérite d’être clair, s’agissant de ce qui continue de constituer l’alpha et l’oméga de la politique étrangère sud-africaine, hérité du héros du continent, Nelson Mandela. Pour l’Algérie, c’est une entente politique parfaite et stratégique, qui se vérifie avec un allié sûr et fort. Le même constat vaut aussi pour les relations économiques, puisque le président de l’Afrique du Sud a promis : « nous ambitionnons de renforcer notre commerce et nos investissements pour le bénéfice de nos deux peuples ». Signe de la bonne santé et de la fluidité de l’axe Alger-Pretoria, Cyril Ramaphosa a lancé solennellement une invitation officielle au Président Tebboune, pour prendre part au prochain sommet du G20, prévu dans son pays en 2025. C’est dire, tout compte fait, qu’entre l’Algérie et l’Afrique du Sud, l’amitié et le partenariat historique n’ont pas pris une ride. Et c’est tant mieux pour les peuples libres, qui se font tellement rares de nos jours.

Par Imane B.

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