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Agriculture et gestion des forêts à Oum El Bouaghi : La formation des maires résoudra-t-elle les conflits ?

Le coup d’envoi de la dixième semaine du deuxième cycle de formation des présidents d’Assemblée Populaire Communale (APC) a été donné avant-hier, dimanche 8 décembre, par Benabdallah Chaibdor, wali d’Oum El Bouaghi, en présence du Directeur de l’Administration Locale (DAL) et du chef de daïra. Abritée par la maison de la culture Nouar Boubekeur, cette édition, qui se déroule jusqu’au jeudi 12 décembre, réunit également les Directeurs des Services Agricoles (DSA) et de l’Office National des Terres Agricoles (ONTA), le conservateur des forêts et plusieurs cadres de la wilaya.

La formation se concentre sur la réglementation et les textes relatifs aux secteurs de l’agriculture et des forêts. Une initiative qui vient à point nommé pour éclairer les maires sur la gestion du premier secteur cité, véritable pilier du développement de la wilaya et sa vocation première. Cependant, ces élus sont confrontés à de nombreuses difficultés, particulièrement celles inhérentes au foncier agricole. Le défaut de résolution des conflits touchant à la nature juridique et à la propriété des terres conduit chaque année à la sous-exploitation de vastes superficies. Cette situation résulte d’un manque de volonté manifeste de résoudre définitivement les problèmes, qui sont systématiquement reportés. Il convient de rappeler que l’économie de la wilaya d’Oum El Bouaghi repose sur l’agriculture, bien que l’industrie ait connu des avancées notables. Ce cycle de formation offre ainsi une opportunité précieuse aux responsables des deux secteurs concernés de mettre en lumière l’ensemble des textes réglementaires, éclairant ainsi les présidents d’APC qui font face, sur le terrain, à des enjeux complexes et à des conflits susceptibles de générer des tensions dans les zones rurales. D’autre part, cette formation sera également l’occasion pour les maires de s’informer sur les techniques culturales modernes permettant de développer un secteur qui constitue l’un des piliers alternatifs à la dépendance aux hydrocarbures. Dans ce sillage, l’irrigation, un créneau actuellement en déficit dans la wilaya, sera particulièrement développé. L’objectif est de permettre aux fellahs disposant de capacités hydriques de pratiquer cette technique. La nature juridique des terres, source de conflits permanents entre les fellahs, devra être clarifiée sur la base de textes accessibles aux élus. Le domaine forestier n’est pas en reste, tant son importance est cruciale, notamment pour l’arboriculture, la protection contre l’avancée du désert et la production fruitière, un créneau en plein développement à travers le pays, dans une perspective d’autosuffisance alimentaire. Ces cycles de formation pour les élus demeurent une initiative plus que louable visant à éclairer leur lanterne sur les procédures réglementaires de gestion des dossiers. Toutefois, ces derniers devront également organiser des rencontres avec les partenaires concernés – agriculteurs, commerçants et autres – afin d’échanger points de vue et perspectives sur la réglementation. En marge du lancement du cycle de formation, le chef de l’exécutif a rencontré les présidents d’APC afin de faire le point sur le développement communal et prodiguer des orientations stratégiques. À cette occasion, Chaibdor a insisté sur l’importance primordiale de l’accueil des citoyens, de l’écoute de leurs préoccupations et du traitement de ces dernières selon les priorités et les moyens financiers disponibles. Des instructions fermes ont été données aux maires concernant la fourniture de repas chauds dans les cantines scolaires. Le wali a rappelé qu’aucune tolérance ne sera admise et a souligné la nécessité absolue de respecter le cahier des charges en matière de qualité alimentaire. Pour les écoles dépourvues de cantines, il a demandé de trouver des solutions temporaires pour assurer des repas chauds, dans l’attente de la réalisation de nouvelles infrastructures. Sur le volet sanitaire, le responsable a appelé à un suivi régulier des salles de soins et des Unités de Dépistage et de Suivi (UDS) par les maires, en étroite collaboration avec les chefs de daïra. Enfin, le chef de l’exécutif a annoncé qu’il effectuera une visite dans chaque municipalité, afin de s’enquérir directement des différentes difficultés et de contribuer à leur résolution.

K. Messaad

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