190 views 3 mins 0 Comment

Importante décision du Conseil des ministres  :L’allocation touristique portée à 750 euros

Chose promise, chose due : le président Abdelmadjid Tebboune a concrétisé, hier dimanche, un engagement pris lors de sa campagne électorale. Lors de la réunion du Conseil des ministres, il a décidé de revoir à la hausse le montant de l’allocation touristique et de l’allocation du Hadj, avec une augmentation substantielle. La télévision publique a annoncé, en direct de la Présidence de la République, cette décision importante, alors même que la réunion du Conseil des ministres était en cours. Grâce à cette mesure populaire, l’allocation touristique, actuellement fixée entre 95 et 100 euros (équivalant à 15.000 dinars), sera portée à « 750 euros pour les adultes » et à « 300 euros pour les mineurs », une fois par an. Un montant presque multiplié par huit et qui inclut désormais une formule spécifique pour les mineurs, inexistante jusqu’ici. Quant à l’allocation du Hadj, également une promesse présidentielle, elle s’élèvera désormais à 1.000 dollars, a précisé la même source. Le 6 octobre passé, le président de la République avait ordonné une « augmentation substantielle » de l’allocation touristique, de l’allocation du Hadj, ainsi que des bourses pour étudiants, en Algérie et à l’étranger. Institué par l’instruction 08-97 de la Banque d’Algérie, relative au droit de change pour voyage à l’étranger et fixant le montant annuel du droit de change pour dépenses liées à des voyages à l’étranger à la contre-valeur en devises de 15.000 dinars, le montant est resté inchangé depuis 1997, ce seuil n’ayant jamais bougé depuis cette date, malgré les dépréciations successives qu’a connues la monnaie nationale depuis lors. Une stagnation qui a rendu l’allocation touristique dérisoire et loin d’être suffisante pour couvrir par exemple une nuitée dans un hôtel de moyenne gamme en Europe et est également parfois perçue comme humiliante par les citoyens. En effet, dans les pays voisins, des allocations plus conséquentes sont attribuées, mais en Algérie, l’exiguïté de cette allocation a contribué à l’essor du marché parallèle des devises, connu sous le nom de « Bourse d’Alger » au square Port-Saïd, où les citoyens échangent ouvertement le dinar contre l’euro ou le dollar. Selon des experts financiers, la décision prise hier en Conseil des ministres devrait influencer le marché parallèle, entraînant une baisse de ses taux de change, pour se rapprocher de la parité officielle fixée quotidiennement par la Banque d’Algérie. Reste à connaître la date d’entrée en vigueur de cette mesure. En outre, le déploiement des bureaux de change, considéré comme le « deuxième étage de la fusée », reste attendu et nécessite encore l’aval des autorités bancaires nationales. 

H. Khellifi

Comments are closed.