Nettoyer le chef-lieu de la wilaya, la ville nouvelle d’Ali Mendjeli et les autres communes : tel est le défi ambitieux lancé par les autorités locales. D’importants moyens humains et matériels ont été mobilisés pour mener à bien cette campagne, initiée par Abdelkhalek Sayouda, wali de Constantine. Cependant, la réussite de cette opération repose largement sur l’adhésion et l’implication des citoyens. Mais est-ce réellement envisageable ? La question mérite d’être posée. Même avec un plan d’action exceptionnel et la collaboration des directions exécutives, des entreprises publiques, communales et wilayales, ainsi que des sociétés nationales, le défi semble colossal. Les agents déployés pour les travaux de désherbage, de collecte des déchets ou encore de peinture des façades témoignent eux-mêmes des difficultés rencontrées. L’état déplorable des unités de voisinage suscite un constat : comment relever un tel défi en un temps record ? Sans sombrer dans un alarmisme déplacé, il est essentiel de reconnaître que redorer l’image ternie de la ville nouvelle d’Ali Mendjeli demandera du temps, et beaucoup de temps. Le laisser-aller accumulé sur plusieurs années ne peut être effacé en quelques jours. C’est un travail de fond qui nécessite la mobilisation collective, en premier lieu celle des citoyens. Sans leur engagement, tous ces efforts risquent de demeurer vains. Cette campagne, par ailleurs, exige des moyens colossaux. Outre les ressources matérielles et humaines, la sensibilisation de la population est un levier crucial. La réussite de cette initiative repose sur la prise de conscience de chacun quant à l’importance d’un cadre de vie sain et agréable.
M. Kherrab
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