Dans le cadre de l’organisation du pèlerinage pour l’année 2025, des consultations médicales d’aptitude sont effectuées pour les futurs pèlerins de la wilaya d’Annaba. Cette opération a débuté hier, mardi 10 décembre, à la polyclinique choisie par la direction de la Santé de la wilaya, à savoir l’établissement sanitaire Sidi Achour dans le chef-lieu. L’opération se déroule dans de bonnes conditions, avec des équipes médicales mobilisées pour réaliser deux consultations par semaine dans la polyclinique. Il convient de signaler que les futurs pèlerins doivent se présenter aux consultations munis des documents officiels requis. L’objectif est d’assurer un bon suivi et une prise en charge optimale, notamment pour ceux souffrant de maladies chroniques, pendant toutes les étapes du pèlerinage. Un carnet de santé et un certificat médical seront délivrés aux intéressés. Ces documents seront numérisés dans la plateforme électronique du ministère de la Santé, dédiée au pèlerinage. Cette opération se concentre principalement sur la santé physique des pèlerins mais néglige le volet mental. Ce sujet a été maintes fois soulevé suite aux incidents survenus en 2023 dans les lieux saints de l’Islam, où un crime a été commis à la suite d’une violente dispute entre trois citoyens algériens. L’un d’eux a été mis en examen pour meurtre. Cet épisode tragique a soulevé plusieurs questions. Une interrogation revient avec insistance du côté de l’Algérie : faut-il obliger les visiteurs de la Omra et du Hadj à prouver leur stabilité mentale en produisant des certificats médicaux ? L’affaire des trois Algériens n’est que la partie visible de l’iceberg. Surtout que plusieurs personnes non éligibles au pèlerinage ont été envoyées par leurs proches en Arabie Saoudite, sans accompagnement. De nombreux citoyens algériens souffrant de troubles mentaux ou de maladies neurodégénératives, notamment Alzheimer, se rendent seuls dans les lieux saints. Plusieurs se retrouvent dans des situations problématiques. Les agences de voyage censées les accompagner ne peuvent pas identifier leurs malaises. Autant de raisons qui plaident pour l’instauration d’une réglementation. Une règle qui devrait exiger, pour chaque pèlerin voyageant sans guide, un justificatif de son bon état de santé dans toutes ses dimensions.
Z. A.
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