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Insalubrité publique à Oum El Bouaghi : Faut-il qu’il y ait mort d’homme pour réagir ?

Alors que des efforts considérables sont déployés par les pouvoirs publics pour gagner le pari de l’investissement et du développement agricole afin de réduire la dépendance aux hydrocarbures, la gestion municipale semble à la traîne. Pourtant, celle-ci constitue le socle de toute action visant à améliorer le quotidien des citoyens.

À Oum El Bouaghi, ville peuplée de près de 100.000 habitants, la réalité urbaine offre un tableau hideux. L’aspect délabré, marqué par l’accumulation de déchets et d’immondices dans pratiquement tous les coins et espaces, ne reflète en rien son statut de chef-lieu de wilaya. Le laisser-aller est tel que chaque coin de rue devient une décharge à ciel ouvert, avec des amoncellements d’ordures parfois présents depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, dégageant des odeurs nauséabondes. La saleté est omniprésente, à l’exception de quelques artères stratégiques susceptibles d’attirer l’attention des responsables, à l’image de la rue Houari Boumediene, la route menant à la wilaya et l’avenue de l’ALN. Quant à l’ancienne ville, la marginalisation est toujours de mise : défaut d’hygiène, éclairage public déficient et absence d’amélioration urbaine caractérisent ces quartiers délaissés. La situation constatée devant la maternité Slimane Amirat, où un amoncellement d’ordures s’étend entre le mur de l’établissement et celui de la Direction de l’Action et de la Solidarité Sociales (DASS), est un exemple édifiant, révélant l’indifférence des services chargés de l’hygiène, et plus particulièrement de la municipalité. Le manque de rigueur et de contrôle sur le terrain est tel que la négligence est devenue la norme. Comment peut-on tolérer des amas d’immondices juste en contrebas des chambres de patientes, exposant ces dernières à des odeurs pestilentielles et à une pollution atmosphérique manifeste, sans qu’aucune action corrective ne soit entreprise ? La question mérite d’être posée : s’agit-il encore d’une maternité ou d’un dépotoir ? Il convient de rappeler que ce constat accablant a déjà fait l’objet de plusieurs articles dans ces mêmes colonnes, en vain.

K Messaad

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