D’éminents experts en traductologie, des enseignants universitaires ainsi qu’un bon nombre d’étudiants ont participé à la première conférence nationale sur la traductologie, organisée les lundi 9 et avant-hier, mardi 10 décembre, à l’initiative du département de traduction de la faculté des lettres et des langues de l’Université de Badji Mokhtar d’Annaba (UBMA). L’ouverture des travaux de ce conclave, premier du genre au sein du département de traduction, a été rehaussée par la présence de Hamouda Boutaghane, vice-recteur chargé des études post-graduées. Dans son allocution d’ouverture, ce dernier a souligné la nécessité d’adapter l’acte traductif aux développements technologiques en cours. L’objectif est de permettre au domaine de la traduction de tirer profit de cette révolution technologique, à l’instar d’autres champs de connaissance. L’événement, organisé sous le thème : « Les notions traductives : des perceptions et des représentations », a été marqué par la participation d’enseignants universitaires en présentiel et en virtuel issus de différentes wilaya du pays. Il s’agit notamment de Skikda, Constantine, Jijel, Alger, Blida, Tizi Ouzou, Biskra, M’sila, El Oued, Médéa et Annaba. Selon Dr. Mountaha Kobsi, présidente du comité scientifique, cette édition a vu la participation de centres universitaires, de centres de recherche, de l’Institut de traduction de l’université d’Alger 2 et de celui d’Oran, de la Chambre nationale des traducteurs interprètes officiels algériens, et de la Chambre des traducteurs de la région Est. Des étudiants de troisième cycle et des traducteurs officiels étaient également présents. Les objectifs avoués de ce colloque de deux jours étaient de créer une plateforme d’échanges et de débats, permettant de croiser les regards de spécialistes sur le domaine de la traduction. Comme l’a souligné Dr. Zineb Atia, enseignante au département de traduction d’Annaba et participante au colloque, la traduction n’est pas simplement un acte linguistique, mais une passerelle contribuant à la diffusion de la culture et du savoir. Le programme a comporté plus de soixante interventions réparties sur huit sessions scientifiques. Parmi les interventions remarquables, on peut citer celle de Dr. Hadjer Dib, organisatrice du colloque, qui a abordé « la conceptualisation traductologique : perceptions et représentations ». Abdelwaheb Dekhia, de l’université de Biskra, a évoqué la didactisation et l’axiologisation en traduction, en questionnant l’interculturel. Dr. Yasmina Laouachria s’est concentrée sur la perspective linguistique de la traduction, tandis que Dr. Leila Laimeche et Dr. Houda Tighza ont examiné la fausse interprétation et son impact sur la déformation des faits et la falsification des réalités. Étant donné que l’Intelligence Artificielle (IA) soit devenue un élément primordial dans la réalisation des objectifs de développement de plusieurs secteurs, et qu’elle se soit fortement développée dans le domaine de la traduction ces dernières années, une partie du colloque lui a été consacrée. Cette session, animée par l’enseignante Yousra Mebarki, portait sur : « L’intégration de l’intelligence artificielle dans le domaine de la traduction ». À l’issue de l’événement, une série de recommandations et de propositions ont été retenues. Ces échanges ont principalement porté sur les mécanismes à entreprendre pour promouvoir la recherche scientifique et la traduction, ainsi que sur le renforcement de la coopération entre les différents acteurs concernés. La clôture a été marquée par une remise de certificats honorifiques aux participants, en reconnaissance de leur contribution à l’enrichissement du colloque. Dr. Hadjer Dib, présidente du colloque, a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette première édition : « Je tiens à remercier la présidente du comité scientifique, Dr. Mountaha Kobsi, le président du comité organisationnel, Dr. Amar Sidi Driss, les enseignants du département de traduction, et j’adresse un grand remerciement au doyen de la faculté des lettres et des langues ainsi qu’au recteur de l’UBMA ».
Hanine Boucenna
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