L’Assemblée Populaire Communale (APC) d’El Kseur, dans la wilaya de Béjaïa, traverse une crise majeure qui paralyse ses activités et compromet la réalisation des projets de développement, en raison d’un profond différend entre le maire et les élus municipaux. Plusieurs parties sont intervenues pour atténuer ce « bras de fer », en vain. La crise semble ainsi loin de connaître son épilogue.
Dix élus, représentant différentes formations politiques – trois du Front de Libération Nationale (FLN), trois du Front des Forces Socialistes (FFS) et quatre indépendants – ont refusé de signer la dernière délibération, accusant le maire de gouvernance unilatérale et de manque de respect envers les autres membres. Rabah Maameri, l’un des représentants des élus, a explicitement dénoncé les pratiques du maire. Selon lui, ce dernier « prend des décisions importantes sans consultation ni concertation, méprisant les réglementations en vigueur ». « Nous avons senti que le maire nous manque de respect, notamment lors des prises de décisions et l’établissement de l’ordre du jour, d’autant plus que les lois sont claires. Devant cette situation, et constatant que le président d’APC ne veut pas revenir à la raison, nous avons décidé d’agir de la sorte », a-t-il déclaré. De son côté, le président de l’APC a rétorqué en accusant les élus de « sabotage », estimant que leur décision de blocage « nuit directement aux intérêts de la population et empêche l’avancement des projets communaux ». Cette situation de blocage politique intervient dans un contexte où la commune d’El Kseur nécessite des investissements et des décisions rapides pour son développement. Les différents projets municipaux sont aujourd’hui suspendus, victimes de ce conflit interne qui semble s’enliser.
Lhacène H.
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