Les étudiants de la faculté de médecine d’Annaba ont décidé, par le biais d’un sondage effectué par la coordination de la grève, de poursuivre la protestation. C’est avec un taux de plus de 93 % que les étudiants de médecine, de chirurgie dentaire et de pharmacie ont décidé de poursuivre le mouvement de grève. Cette décision est motivée, selon eux, par « l’absence de réaction sérieuse de la tutelle aux revendications exprimées par les futurs médecins ». Il convient de noter qu’au début de ce mois, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a officialisé le nombre d’étudiants qui intégreront la première année des filières de sciences médicales pour l’année académique 2025-2026. Cette annonce, faite dans une circulaire datée du 1er décembre et signée par Abdelhakim Bentelis, secrétaire général du ministère, détaille une répartition précise des effectifs par spécialité. Selon ce document, le nombre total d’étudiants admis a été fixé à 7.260, répartis entre les disciplines de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire. La répartition prévoit 4.700 inscriptions en médecine, 1.540 en pharmacie et 1.020 en chirurgie dentaire, couvrant ainsi toutes les facultés de médecine et leurs annexes à travers le pays. Le ministère vise à répondre aux besoins en personnel de santé tout en respectant les capacités d’accueil des institutions universitaires. Dans la circulaire, il est précisé que « le nombre d’inscriptions a été arrêté afin de garantir une formation de qualité et une meilleure organisation des cursus académiques ». Les responsables des établissements sont invités à se conformer rigoureusement aux directives de cette note pour assurer une rentrée fluide et conforme aux objectifs fixés. Cette limitation des effectifs intervient dans un contexte où le secteur de la santé requiert une augmentation des ressources humaines qualifiées, notamment après les défis posés par la pandémie. Cependant, elle reflète également la volonté de maintenir un équilibre entre la demande croissante en formation médicale et les infrastructures disponibles. De plus, les doyens des facultés des sciences médicales sont désormais autorisés à traiter directement avec les institutions et organismes internationaux pour la vérification des diplômes, notamment l’ECFMG (Educational Commission for Foreign Medical Graduates, NDLR), l’agence autorisée d’évaluation et d’orientation des diplômes pour les médecins non américains et les diplômés d’écoles de médecine non américaines qui cherchent à exercer aux États-Unis. Cette mesure figure parmi les revendications des étudiants qui ont enclenché un mouvement de grève depuis le 16 octobre. Même si la vérification diffère de l’authentification, cette nouvelle démarche pourrait apporter une solution. La différence entre les deux mesures dépend de la nature des exigences des pays destinataires. Il est à rappeler que l’interdiction pour les facultés de traiter directement avec ces organismes avait été formulée en avril 2023 sous forme de gel temporaire de la procédure, afin, selon le ministre, de freiner le départ des médecins vers l’étranger.
Z. A.
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