Dans le cadre de la prochaine session de formation professionnelle prévue en février, la Direction de la Formation et de l’Enseignement Professionnels (DFEP) de Constantine a annoncé l’ouverture de nouvelles spécialités dans les domaines de l’agriculture et de l’irrigation. Cette initiative vise à garantir la sécurité alimentaire et à répondre aux besoins économiques régionaux. Le wali a demandé d’éviter les formations administratives dans les communes agricoles, conformément à cette orientation. L’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) a recommandé la création d’une commission pour contrôler les activités des centres privés et associations délivrant des certificats non reconnus. Ce rapport a également mis en lumière des défis tels que l’engorgement de certains centres, comme ceux d’El Amri Mezraoui à Ali Mendjeli et Mohamed Arafaoui à Belle Vue, malgré une capacité d’accueil globale satisfaisante avec plus de 10.000 places. Les nouvelles formations, portant sur la culture des arbres fruitiers, les grandes cultures, la sylviculture et les légumes, seront proposées à l’Institut national spécialisé Hamada Ben Rajem à Zighoud Youcef. L’APW a insisté sur une meilleure utilisation des équipements pédagogiques et un renforcement de la collaboration avec les industries locales pour adapter les formations aux besoins du marché. Par ailleurs, les élus ont souligné l’importance de diversifier les offres de formation, de promouvoir l’enseignement électronique et de débloquer certains projets en attente, comme un institut à Ali Mendjeli. La stratégie de la wilaya, selon le wali Abdelkhalek Sayouda, doit s’aligner sur les besoins spécifiques de chaque région.
Réforme et priorités nationales
Lors de son allocution inaugurale des travaux du Conseil consultatif administratif, financier et pédagogique, récemment tenus au Centre de Formation Professionnelle et d’Apprentissage (CFPA) Ahmed Boudermine, Rafik Djoudi, directeur de la Formation et de l’Enseignement professionnels, a rappelé que le secteur doit s’adapter aux évolutions du marché du travail. « Former des stagiaires pour qu’ils soient opérationnels et rentables est indispensable », a-t-il affirmé, insistant sur une adéquation entre formations et débouchés économiques. Ce constat est partagé par les participants, qui ont reconnu que l’inadéquation de certaines spécialités aggrave le chômage chez les jeunes diplômés. Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El Mehdi Walid, entend réformer le secteur en alignant les formations sur les besoins économiques. Les discussions du Conseil ont porté sur le plan de formation de février 2025, les inscriptions prévues du 12 janvier au 15 février, la numérisation et les assises nationales de réforme prévues fin 2024.
Rafik S. / M. Kherrab
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