Le premier secrétaire national du front des forces socialistes se réjouit du départ de Mohamed Charfi de la tête de l’autorité nationale indépendante des élections, réclamant la révision d’autres lois en lien avec le processus électoral et l’exercice politique. S’exprimant, hier samedi, à l’ouverture d’une session extraordinaire du conseil national du parti, Youcef Aouchiche a affirmé que la décision de « mettre fin » aux fonctions de Mohamed Charfi à la tête de l’ANIE est une «mesure nécessaire, en raison des graves dérives observées lors de l’annonce des résultats préliminaires des élections présidentielles du 7 septembre dernier». Des dérives, «incluant la manipulation des voix des électeurs, ont entaché la crédibilité du processus électoral et porté atteinte à l’image du pays et remettant en question la légitimité du processus électoral», a-t-il expliqué. Ceci non sans considérer que cette décision «n’aura aucun impact si elle n’est pas suivie d’une révision des lois organiques et des textes régissant la vie politique en général, et le processus électoral en particulier». D’où son appel à la révision de la loi organique sur les élections car, selon lui, cette dernière «ne correspond pas aux défis actuels et aux exigences de transparence, d’intégrité et de l’égalité des chances», de revoir en «profondeur la loi régissant les partis politiques afin de leur redonner le rôle et la place qui leur revient de droit comme des outils réels de gouvernance, contribuant à la gestion et à l’encadrement de la vie publique». Il en va de même, poursuit le premier secrétaire national du FFS, pour les lois relatives à la commune et à la wilaya qui, a-t-il estimé, «doivent être révisées pour instaurer une nouvelle ère de gestion locale selon une approche participative et décentralisée». Autant de réformes qui, a enfin affirmé Aouchiche, «doivent viser à redonner de la crédibilité à l’action politique en général et aux élections en particulier. Elles doivent aussi créer un climat propice à une véritable ouverture politique et médiatique, préparant le terrain pour établir une démocratie représentative réelle et solide, irréversible, à travers un large consensus national». Les travaux de cette session extraordinaire du conseil national du FFS qui se sont tenus à huis-clos devraient déboucher, selon une source sûre proche de la direction nationale du parti, sur du nouveau concernant notamment le secrétariat national du vieux front.
A.K.
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