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La ville de Guelma asphyxiée par les embouteillages : Piétons et conducteurs à bout de souffle !

Au fil des années, le chef-lieu de wilaya est débordé par un flot incessant de véhicules progressant péniblement, au grand dam des piétons et des automobilistes. La circulation au centre-ville est devenue un véritable calvaire, pénalisant tout le monde. Aucune amélioration n’est perceptible, bien au contraire ! Aux heures de pointe, c’est l’enfer : toutes les voies de communication sont saturées.

Cette situation pousse certains conducteurs à enfreindre le code de la route, entraînant des incidents, et parfois même des débordements. Plusieurs citoyens se sont rapprochés de L’Est Républicain pour exprimer leur exaspération face à cette crise qui gangrène la circulation routière. Saïd, un père de famille, déplore : « Les motards, encouragés par l’inaction des services de sécurité, se croient tout permis. Ils ne respectent jamais le code de la route : ils empruntent les sens interdits, ne s’arrêtent pas aux feux tricolores ni aux stops obligatoires. Ils pratiquent le rodéo, circulent sur les trottoirs réservés aux piétons, et pétaradent impunément, surtout la nuit. La grande majorité ne porte pas le casque obligatoire, qui pourrait pourtant leur sauver la vie en cas d’accident. Nous assistons, impuissants, à cette invasion des deux-roues qui angoissent les parents, inquiets pour la sécurité de leurs enfants ». Tahar, un médecin, abonde dans le même sens : « Les automobilistes, faute de parkings, garent leurs véhicules des deux côtés des rues, ce qui bloque la circulation. Dans un passé récent, le respect du stationnement alterné, les jours pairs et impairs, était scrupuleusement observé par les usagers. Aujourd’hui, c’est l’anarchie totale ! ».  Un chauffeur de taxi exprime sa colère : « Notre profession est lourdement pénalisée. Nous avançons à la vitesse d’un escargot au centre-ville, ce qui réduit considérablement le nombre de nos courses. Résultat : nous subissons un important manque à gagner ! ». Un cadre de la direction des Transports attribue cette situation au nombre croissant de véhicules ces dernières années, tout en soulignant que le réseau urbain, lui, n’a pas évolué d’un iota. « Les urbanistes n’ont apporté aucune amélioration significative », regrette-t-il. La ville de Guelma suffoque sous les flots de deux-roues, voitures, bus, taxis, camions, tracteurs et autres véhicules. Selon un enseignant, il est urgent que les pouvoirs publics lancent une étude pour atténuer ces problèmes, car la situation ne fait qu’empirer. Il propose la réalisation de parkings aériens et souterrains, ainsi que l’installation de feux tricolores aux points névralgiques de la ville. Il appelle également à une régulation stricte des deux-roues, qu’il estime être une véritable nuisance. Nos interlocuteurs plaident pour une prise en charge rapide de ce dossier, auquel la population attache une importance cruciale.

Hamid Baali

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