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Rumeurs sur une éventuelle pénurie de café : La direction du Commerce d’Annaba démonte la supercherie

La question du problème du prix du café n’a plus lieu d’être depuis des mois, et ce, en raison du plafonnement du prix de ce produit à 250 dinars. Pourtant, des rumeurs infondées persistent sur la rareté du café sur les étagères des superettes et magasins d’alimentation générale. Cela rappelle vaguement l’incident avec l’huile de cuisson durant la pandémie de la Covid-19 et la surenchère qui s’en est suivie pour un produit qui était tout sauf en rupture de stock. Pour autant, les citoyens ne se ruent pas pour acheter de grandes quantités de café. Ce comportement s’explique par une simple raison : ce produit, convoité par les deux tiers des Algériens, est disponible en grande quantité et dans tous les points de vente. Pour démêler le vrai du faux et avoir une vision d’ensemble sur cette situation pour le moins paradoxale, nous avons fait le tour de plusieurs commerces dans les communes d’Annaba, El Bouni, Sidi Amar, El Hadjar, Seraïdi et même à la circonscription administrative Benmostefa Benaouda. Prenant contact avec un total de 46 magasins, 27 superettes et neuf grossistes, nous avons constaté sans intermédiaire la disponibilité du café dans les communes et localités visitées en l’espace d’une semaine. Pour cause, la direction du Commerce et de la Promotion des exportations d’Annaba effectue régulièrement des contrôles dans les commerces pour vérifier le respect et l’application de la facturation du café, à savoir 250 dinars avec une marge d’intérêt de 10 dinars bruts. Ce qui, il faut l’avouer, n’est pas au goût de beaucoup de commerçants. De ce fait, tandis qu’un nombre important de commerçants se limitent à vendre qu’une seule marque de café, une autre partie a tout simplement renoncé à la vente de ce produit. Un produit qui n’est en aucun cas d’une nécessité vitale pour les citoyens, à l’image de l’huile de cuisson, de la semoule, du lait en sachet, du pain ou encore des légumes secs. De plus, il n’est question que d’une infime partie de commerçants qui ne vendent pas de café, et ce n’est en aucun cas une infraction de ne pas vendre un produit secondaire, voire tertiaire. Pour ce qui est des grossistes, ils disposent de plusieurs marques de café et en abondance, et la direction du Commerce et de la Promotion des Exportations veille à ce que le statu quo reste en place. De même, et afin de superviser la situation actuelle, la direction du Commerce a instauré un garde-fou : chaque magasin d’alimentation générale est tenu de vendre un maximum de deux boîtes de café par client, et ce, afin d’éviter toute pénurie de ce produit. Ce qui ne risque pas d’arriver, vu que le problème principal qui a été résolu n’était autre que le prix du café et non l’abondance de ce produit.

Soufiane Sadouki 

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