Au cours du dernier remaniement ministériel, le secteur du Commerce est scindé en deux départements : le Commerce extérieur et la Promotion des exportations, confié à Mohamed Boukhari et le Commerce intérieur qui reste sous la coupe de Tayeb Zitouni, crédité d’une bonne performance. Ce nouveau schéma bicéphale, qui est une première en soi, témoigne du caractère stratégique de ce secteur dont dépend, dans une large mesure la stabilité du pays, à travers une meilleure disponibilité des produits de base, appuyée aussi sur un contrôle rigoureux des prix dont la fluctuation est source de tensions récurrentes. Le Ramadhan, c’est dans trois mois, mais le Gouvernement entend prendre les devants pour assurer une gestion rigoureuse de toute la chaine qui va du producteur ou importateur, au commerçant de gros, puis de détail et enfin au consommateur. L’outil informatique, via la numérisation du secteur, constitue un levier indispensable pour créer une maîtrise de différentes opérations , à travers un contrôle et un suivi rigoureux et interactifs, selon les propos du ministre de l’Intérieur qui s’exprimait hier en annonçant l’entrée en fonction de plateformes numériques. Pas moins de 36 plateformes numérisées « ont permis au ministère de tracer en temps réel la destination des marchandises, leur quantité et les circuits de distribution avec un numéro d’identification des différents acteurs de la chaîne », se réjouit le ministre du Commerce intérieur. Sur un autre registre, le membre du Gouvernement a indiqué que « tous les détails techniques de l’opération du recensement économique sont achevés afin de déterminer les indicateurs de la production nationale et l’orientation des investissements, devant donner une plus grande amplification à la dynamique commerciale que connait actuellement le marché intérieur ». Quelque chose comme 150 mesures fonctionnelles sont identifiées par les experts et appelées à être mises en application immédiatement pour la mise en place d’un système informatique moderne qui permettrait aussi une maitrise des équilibres de la distribution et des services entre les différents marchés régionaux. Toutes ces mesures évoquées par le ministre signifient pour lui que « la numérisation du secteur sous l’impulsion du président Tebboune et du Gouvernement a réalisé des avancées considérables en s’appuyant sur un schéma directeur stratégique dont la finalité est la maitrise et le contrôle du marché intérieur ». Il est vrai que la numérisation en ce qu’elle rend possible la transparence des opérations, pourrait être l’antidote aux perturbations du marché. Mais les acteurs de ce marché qui trouvent leur comptes (au propre comme au figuré), dans la provocation des turbulences, consentiront-ils à s’y tenir ? Réponse, lors du prochain Ramadhan dans les saveurs nous titillent déjà les narines.
HKhellifi.
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