L’objectif de 29 milliards de dollars d’exportation, hors gaz et pétrole en 2030, est un horizon fixé par le président Tebboune qui avait proclamé, dès le début de son premier mandat son intention de réduire drastiquement la part des hydrocarbures dans l’économie algérienne. L’année 2024 va s’achever avec un montant de 7,5 milliards de dollars, contre 5,005 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de plus de 2 milliards, ce qui est un indicateur non négligeable, selon les experts qui posent un regard positif sur la politique de diversification de l’économie nationale. Est-ce pour autant le bon rythme pour être au rendez- vous de 2030, avec la prévision de 29 milliards de dollars ? C’est précisément cette question de savoir comment booster les exportations hors hydrocarbures qui était au menu de la réunion convoquée dimanche par le président de la République avec les acteurs économiques de l’export et en présence de membres du Gouvernement et du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), M. Kamel Moula. C’est une première de voir le président de la République himeself mettre ainsi la main dans le cambouis, en écoutant de vive voix les opérateurs économiques, fers de lance de l’économie algérienne, en dehors des produits énergétiques, qui ont exposé les difficultés auxquelles ils font face sur le marché international qui est une vraie jungle où il n’est pas aisé de se frayer une place. A en croire , Kamel Moula, le président du CREA, cette réunion sur la question des exportations hors hydrocarbures a été disséquée, examinée sous toutes les coutures, avec identification des blocages, des dysfonctionnements, s’est achevée par des recommandations qui serviront de balises à une feuille de route qui permettra à l’Algérie de pouvoir placer ses produits, industriels, alimentaires, pharmaceutiques, services, sur le marché international. “Le président de la République a été ferme lors de cette réunion, en donnant des instructions visant à accompagner les opérateurs économiques sur le terrain et à lever toutes les contraintes et entraves, notamment celles liées à l’exportation”, a déclaré le chef du patronat national. « Des grandes potentialités du tissu économique national lui permettent de réaliser des chiffres importants en matière d’exportation à condition que les mécanismes pratiques nécessaires soient en place », conditionne Kamel Moula.. “. Maintenant que le diagnostic est posé au cours de cette réunion, il s’agit de mettre en place l’écosystème idoine pour que notre pays puisse se positionner sur le marché mondial et atteindre à terme l’objectif de 29 milliards de dollars en 2029.
H.Khellifi.
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