Le nouveau ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, entré en fonction il y a exactement un mois jour pour jour, vient de s’exprimer longuement à propos du dossier de l’automobile, que ce soit en ce qui concerne l’assemblage dans les usines déjà en activité, celles en passe de le devenir, ou encore en ce qui concerne l’importation, confiée aux soins de concessionnaires agréés. Dans son intervention, par le biais d’une réponse écrite adressée à une députée lors d’une séance à l’Assemblée Populaire Nationale (APN), Ghrieb a tenu à rassurer tout le monde au sujet de la politique que son département compte suivre. Tout en affichant sa détermination à poursuivre l’exécution du programme tracé par son prédécesseur, il a tenu en même temps à ne pas écarter les possibilités d’ajustement, si la situation l’exige. D’emblée, il a annoncé l’importation prochaine de 227.232 véhicules, se limitant à communiquer ce chiffre sans toutefois donner plus de détails, si ce n’est que l’opération sera prise en charge par les 24 concessionnaires automobiles depuis début 2023 à exercer dans le domaine de l’importation de véhicules neufs. Mais le ministre a toutefois reconnu que l’importation demeure incontournable, tant que l’industrie locale ne sera pas en mesure de répondre à la forte demande exprimée. Et de souligner que son département s’attèle à tout mettre en œuvre pour lancer une véritable industrie automobile, assurant un taux d’intégration acceptable et évolutif, relevant que le développement des réseaux de sous-traitants industriels dans le secteur des industries mécaniques est devenu une condition majeure. « Tout dossier conforme au cahier des charges recevra l’agrément nécessaire », a-t-il affirmé, indiquant également que la commission technique en charge de l’examen des dossiers d’agrément poursuit son travail. « Le comité technique chargé de l’étude et du suivi des dossiers de demande d’agrément pour la fabrication de véhicules travaille de manière continue et à un rythme adapté au volume des dossiers déposés », a-t-il soutenu. Interpellé au sujet de l’usine KIA de Batna, il a confirmé que les mesures nécessaires sont « en cours pour relancer la production dans des délais proches, conformément aux lois en vigueur. » Idem pour les infrastructures existantes intégrées, notamment les usines confisquées et transférées au secteur public. Selon lui, toutes les mesures nécessaires sont prises par les différents secteurs concernés pour intégrer lesdites infrastructures dans la nouvelle stratégie de l’industrie automobile. Il est utile de rappeler que, pour le moment, les capacités de production de l’usine FIAT ne permettent pas la satisfaction de la demande croissante des consommateurs algériens.
M. M.
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