Une histoire pour le moins étonnante ne manquera pas d’alimenter la chronique de la commune de Ben M’hidi, dans la wilaya d’El Tarf, déjà tourmentée par le tragique décès d’un architecte (voir notre d’avant-hier, jeudi 19 décembre). Un cachet rond portant le numéro « 8 », disparu depuis 2014 et officiellement déclaré perdu, vient de réapparaître comme par enchantement. Entre-temps, ce cachet aura probablement été utilisé pour porter le sceau officiel de cette Assemblée Populaire Communale (APC) sur de nombreux documents, tels que des attestations administratives et des régularisations qui n’auraient jamais dû en porter la marque. A noter que les enquêtes en cours se poursuivent dans la plus grande discrétion, notamment en ce qui concerne le décès survenu dans des conditions qui restent encore à clarifier. Pour rappel, des investigations sont menées depuis un certain temps par la Gendarmerie concernant des « magouilles » dans la délivrance d’actes administratifs, de certificats de conformité et les fameuses régularisations dans le cadre de la loi 15/08. D’autres sont dirigées par la brigade économique de la police, portant sur des malversations liées à l’octroi de certains projets. Dans cette commune, où quasiment tous les maires qui se sont succédé ont eu maille à partir avec la justice, certains fonctionnaires répètent souvent aux élus qu’ils sont la gare et que « vous, élus, vous êtes simplement le train qui passe ». Comme quoi, il est souvent plus pertinent de se concentrer sur les méandres de l’administration, plutôt que de se fixer uniquement sur les élus.
Iheb
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