L’Union Générale des Etudiants Libres (UGEL) de la wilaya de Constantine a récemment dressé un constat alarmant sur la situation des résidences universitaires de la wilaya, appelant à une intervention urgente des autorités compétentes pour améliorer les services proposés aux étudiants. Dans un communiqué détaillé dont nous détenons une copie, l’UGEL déplore des conditions « déplorables » qui ne permettent pas aux étudiants de poursuivre leurs études dans un environnement adéquat, et ce malgré les directives présidentielles et ministérielles visant à moderniser l’université algérienne. Les problèmes relevés touchent plusieurs aspects de la vie estudiantine. En matière de restauration, le syndicat pointe du doigt le non-respect des normes d’hygiène, notamment l’absence de gants lors du service, la mauvaise qualité du pain, des portions insuffisantes et des menus déséquilibrés. La résidence Nahas Nabil est particulièrement concernée par ces dysfonctionnements. L’hébergement n’est pas épargné : absence de connexion Internet, faible couverture réseau des opérateurs téléphoniques (Djezzy et Mobilis), et problèmes récurrents d’approvisionnement en eau dans plusieurs résidences, notamment à Zouaghi Slimane-2 et Aïn El Bey. L’état des sanitaires est également jugé préoccupant. Concernant le transport, l’UGEL dénonce des retards dans la délivrance des cartes de transport universitaire, initialement promise avant le 31 octobre. Les étudiants de l’université Émir Abdelkader des sciences islamiques sont particulièrement affectés par l’absence de lignes directes, les contraignant à des détours contraignants par l’université Mentouri. Les activités sportives et de loisirs souffrent d’un manque criant d’équipements, avec du matériel vétuste pour le football, le basketball et le billard. La résidence universitaire d’Ali Mendjeli (5) est notamment pointée du doigt pour l’absence totale d’équipements sportifs. Le versement des bourses universitaires pour l’année 2024-2025 accuse également du retard, créant une situation préoccupante pour de nombreux étudiants pourtant régulièrement inscrits. Face à cette situation, l’UGEL exige une intervention rapide des autorités compétentes pour résoudre ces problèmes, n’excluant pas une possible escalade syndicale dans le cadre légal si aucune amélioration n’est constatée.
Rafik S.
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