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Aménagements urbains inachevés à Guelma : Les citoyens réclament une intervention urgente

Les habitants des cités Gahdour Tahar et Zeghoudi Lamri, situées au chef-lieu de la wilaya de Guelma, dénoncent une situation d’inégalité qui perdure depuis plus de vingt ans. Des opérations d’aménagement urbain, partiellement réalisées au début des années 2000 et 2010, ont créé un fossé entre les résidents d’une même cité, certains bénéficiant d’infrastructures rénovées pendant que d’autres demeurent confrontés à un cadre de vie fortement dégradé. Ces deux cités, qui abritent plus de 5.000 habitants, présentent aujourd’hui un contraste saisissant entre leurs différents secteurs. Dans la cité Zeghoudi Lamri, anciennement connue sous le nom de « Champ de manœuvre », seuls les immeubles 10 à 27 ont bénéficié des travaux d’aménagement lancés au début des années 2010. « Nous avons assisté, impuissants, à cette iniquité qui nous a privés de la rénovation des trottoirs, du bitumage des rues, des allées cimentées desservant les bâtiments, des aires de jeux, des espaces verts et du renforcement de l’éclairage public », témoigne Salah, un sexagénaire résidant dans la partie délaissée. Ses deux compagnons indiquent que les élus locaux, alertés de cette situation, ont expliqué ces retards par des contraintes budgétaires. « Notre quotidien est marqué par un environnement délétère », déplore Djamel, septuagénaire retraité de la fonction publique. Il décrit un paysage urbain défiguré par des voiries dégradées, des espaces verts inexistants et des problèmes récurrents d’évacuation des eaux pluviales. Une situation similaire est observée à la cité Gahdour Tahar, où les opérations de rénovation entamées dans les années 2000 se sont limitées aux blocs 01 à 26, laissant les immeubles 27 à 51 dans leur état initial. « Nous sommes contraints de traverser des zones boueuses pour accéder à nos logements, nos voiries sont criblées de nids-de-poule, et l’absence d’avaloirs et de caniveaux aux endroits stratégiques entraîne la stagnation des eaux », fustige Abdelkader, résident de ce quartier. Les habitants ont multiplié les démarches auprès des autorités locales, en vain. « Il est impératif que les autorités locales interviennent pour rectifier ces manquements et restaurer la confiance des citoyens aspirant à un meilleur cadre de vie », insiste Rachid, un autre habitant, qui invite la wali, Houria Aggoune, à effectuer une visite sur site.

Hamid Baali 

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