La gare routière Mohamed Boudiaf de Skikda a partiellement réouvert ses portes suite à une décision de la nouvelle Assemblée Populaire Communale (APC), marquant ainsi un nouveau chapitre dans la gestion controversée de cette infrastructure de transport. Cette réouverture intervient après une période de gel de l’organe délibérant communal et à un contentieux concernant la gestion de l’infrastructure. Au cœur de la polémique : un accord contesté avec la Société de Gestion des Gares Routières d’Algérie (SOGRAL), désignée pour gérer les installations. SOGRAL s’était engagée à développer les services, assurer la sécurité et améliorer les prestations offertes aux voyageurs. Cependant, l’ancien maire Kh. A. avait soulevé des irrégularités dans le processus, soulignant que les contrats de location des magasins, de l’hôtel et de la cafétéria n’avaient pas expiré au moment de la signature de l’accord avec SOGRAL. Face à cette situation, la nouvelle administration municipale a décidé de résilier le contrat avec la société. La réouverture partielle s’est notamment concrétisée sous la pression des locataires de la cafétéria et de l’hôtel. Cependant, en l’absence d’infrastructures appropriées, les guichets de réservation ont été relocalisés sous des tentes à proximité de l’enceinte. Cette solution de fortune a été adoptée par les transporteurs desservant les lignes du centre, de l’ouest et du sud du pays, faute d’alternatives. Initialement prévue pour le 20 août 2024, l’inauguration de cette gare a dû être reportée en raison du retard dans les travaux de réhabilitation. Selon le journal Akher Saâ, ce projet n’est toujours pas achevé. « Au lieu d’accélérer le rythme des travaux, dont le taux d’avancement était estimé à 90 % au mois d’août, il a été décidé de réouvrir les portes de la gare. Quant aux vendeurs de tickets, ils exercent en dehors de la structure, alors qu’une partie des commerces uniquement ont repris leurs activités », rapporte le quotidien arabophone. Affaire à suivre…
Djamel Dib / RC
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