Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a saisi l’opportunité de l’inauguration de la 32e foire de la production nationale pour délivrer quelques chiffres relatifs à l’activité économique, le nombre d’entreprises inscrites au registre du commerce, ainsi que la cartographie industrielle. Zitouni a indiqué, dans des déclarations à la presse, que l’Algérie compte aujourd’hui plus de 1,65 million d’entreprises actives. Selon lui, près de la moitié de ces entreprises est implantée dans 8 wilayas : Alger, Oran, Sétif, Blida, Tizi Ouzou, Constantine, Boumerdès et Béjaïa. Détaillant les données relatives à la concentration géographique de ces entreprises, il a affirmé que la wilaya d’Alger arrive en tête du classement, abritant 17,26 % du tissu économique productif. Elle est suivie par Oran (6,79 %), Sétif (6,13 %), Blida (4,37 %), Tizi Ouzou (4,26 %), Constantine (3,85 %), Boumerdès (3,70 %) et Béjaïa (3,55 %). Une réalité qui n’a pas manqué de l’interpeller, à propos de la question soulevée par l’équilibre du développement économique à travers le territoire national. Alerté sur la nécessité d’inciter les potentiels investisseurs à se tourner vers les régions les moins avantagées, il a souligné que les pouvoirs publics au niveau national et local sont désormais appelés à mettre en place des politiques incitatives, pour encourager l’investissement dans les régions moins développées et à diversifier les activités économiques au niveau local. Tout en reconnaissant que les projets d’investissement sont principalement concentrés dans 20 wilayas du nord du pays, il a souligné l’importance d’une nouvelle vision, « afin de mieux orienter le choix des sites de ces projets et créer des pôles d’investissement à travers tout le territoire, pour favoriser un environnement des affaires plus équilibré ». Poursuivant ses indications, le ministre a relevé que le tissu économique algérien « se montre diversifié, avec 70 % des projets d’investissement répartis sur 72 activités commerciales, témoignant de la vitalité du marché algérien dans de nombreux domaines ». Dans ce contexte, il n’a pas manqué d’évoquer l’urgence d’orienter les futurs investisseurs vers la fabrication d’intrants de production. C’est à cette condition, a-t-il soutenu, que l’Algérie pourrait augmenter la valeur ajoutée et réduire sa dépendance aux importations. Concernant les entreprises qui ont déjà acquis le statut d’exportateur, elles sont plus de 1.800 dans ce cas, il a appelé à mettre davantage d’efforts pour orienter les investissements vers les secteurs porteurs, dans le but de renforcer la place de l’Algérie sur les marchés internationaux. Il est à souligner que la 32e foire de la production nationale a constitué une aubaine pour les entreprises algériennes désirant présenter leurs produits et services et de nouer de nouveaux partenariats.
M. M.
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