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Dérive diplomatique  

Le Royaume de Mohamed VI ne recule décidément devant rien pour faire faire la courte échelle à ses sponsors américano-occidentalo-sionsites, dans la concrétisation de leurs plans diaboliques visant à casser les États, quitte en cela à piétiner la souveraineté de pays censés pourtant être voisins, voire frères. Tel a été le cas de cette insupportable ingérence dans les affaires internes de la Libye, après que le Makhzen a cru bon d’organiser une session de dialogue le 19 de ce mois, entre les membres de la chambre des députés et de la chambre du conseil d’État libyen à Bouznika, au Maroc, sans même informer les autorités libyennes ! Une réunion convoquée en dehors du cadre diplomatique habituel et au mépris des autorités de Tripoli, qui ont réagi vigoureusement à ce qui s’apparente à une intrusion grave dans les affaires des Libyens. En effet, le chef par intérim de la diplomatie libyenne, Al Tahar Baour, a adressé une lettre de protestation au ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, lui exprimant son « étonnement », face à cette initiative unilatérale et l’absence de coordination et de consultation avec les autorités libyennes. Il lui a fait savoir à juste titre que ce genre de pratiques sont de nature à nuire gravement aux efforts de réconciliation interlibyens, déjà lourdement impactés par le travail de sape et les jeux d’influence des grandes puissances, qui maintiennent ce pays en état de quasi-division entre Tripoli et Benghazi. Une séquence que vient de jouer insidieusement le Makhzen et qui démontre, s’il en était encore besoin, que le Maroc agit comme une tête de pont de l’occident et de l’entité sioniste, qui voudraient prendre pied dans un pays frontalier avec l’Algérie. Autrement dit, et au-delà du caractère inacceptable d’une telle ingérence dans les affaires de la Libye, il y a lieu de s’inquiéter des agissements du Makhzen dans le but de déstabiliser également l’Algérie et la Tunisie. En tentant d’imposer une solution à la « marocaine », le Royaume du mal vise principalement notre pays, dans ce qui prend l’allure d’un prolongement des accords d’Abraham. Faut-il rappeler ici que le président américain, Donald Trump, a promis un acte II de ces sordides accords, qui devrait toucher notamment l’Arabie Saoudite et pourquoi pas la Libye et la Tunisie, à travers la technique du « chaos constructif ». Et le Maroc est chargé de ce point de vue de faire le sale boulot, en foulant au pied la souveraineté des États récalcitrants à la normalisation, en fomentant des troubles internes comme c’est le cas de ce curieux dialogue à Rabat entre Libyens sans en informer pour autant les autorités libyennes ! Il ne s’agit pas seulement d’une dérive diplomatique, mais d’une ingérence grave.

Par Imane B.                                                           

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