Chaque jour, le commun des mortels assiste, impuissant, à des scènes désolantes dans sa ville natale concernant les longues files d’attente qui se forment aux heures de pointe devant les têtes de station de taxis. Ces stations ont été créées en plein cœur de la ville des jujubes par la direction des Transports. Lors de notre virée, nous avons constaté l’existence de deux stations de taxis sur une seule artère principale, l’avenue Asla Hocine : l’une réservée aux usagers d’Echatt et l’autre pour ceux qui habitent dans la petite localité de Hadjar Eddiss. La rue Okba Ibn Nafaâ a quant à elle été choisie comme station de taxi pour les habitants d’El Gantra. « Ce n’est pas normal que des stations de taxis soient créées ainsi en plein centre-ville sans études préalables. Des dizaines de taxis qui desservent ces banlieues à longueur de journée sont à l’origine des embouteillages », a expliqué un vieil homme. Il estime que les stations de taxis devraient être créées en dehors de l’agglomération urbaine afin de laisser la voie libre aux véhicules qui circulent en ville. « Même les nouveaux feux tricolores intelligents ne règleront pas le problème de cette circulation routière », a-t-il ironisé. Devant chaque tête de station, des usagers – tous âges et sexes confondus – formant une longue file d’attente font le pied de grue pendant des heures pour rentrer chez eux. « Faute de taxis, ces usagers attendent parfois jusqu’à vingt heures pour pouvoir rentrer chez eux », a indiqué un sexagénaire. « Il y a parmi nous des femmes seules ou enceintes, des personnes âgées ou malades qui ne devraient pas attendre aussi longtemps pour prendre un taxi. Les responsables doivent trouver des solutions à ce problème », a-t-il poursuivi. Pour rappel, douze nouvelles stations de taxis ont été installées par les responsables locaux pour résoudre les problèmes de transport que rencontrent quotidiennement les usagers des différents quartiers et périphéries de la ville des jujubes.
Nejmedine Zéroug
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