Le doyen de la presse de la wilaya de Tarf, Tahar Boudjemaa, n’est plus. Journaliste indépendant, il a marqué de son empreinte plusieurs quotidiens tels qu’El Moudjahid, Le National Écho, l’Horizon, Liberté, Le Carrefour, Le Courrier, Reporters et El Acil. Il est notoirement reconnu dans les rédactions francophones, avec lesquelles il a collaboré en tant que correspondant et chroniqueur, poursuivant sa passion pour l’écriture jusqu’à son dernier souffle. Parallèlement à sa carrière de directeur de Collège d’Enseignement Moyen (CEM) et d’enseignant de français à l’université de Tarf, il considérait l’écriture comme l’essence même de son existence, bravant obstacles et difficultés. Pragmatique et homme de conviction, il se distinguait par son franc-parler et son courage à exprimer tout haut ce que d’autres pensaient tout bas. Sa ligne éditoriale, qu’il a maintenue avec constance, reflétait cette intégrité qui le caractérisait. Soucieux du développement de sa commune montagneuse de Zitouna, où il s’était retiré après sa retraite de l’enseignement, il animait une rubrique intitulée « Zitouna-Times », chroniquant avec passion le quotidien des Tarfinois. Le défunt ne cessait de répéter : « La vie est difficile et nécessite un réel combat. Cependant, il ne faut jamais baisser les bras ». Il regrettait néanmoins le déclin progressif du nombre de journalistes francophones. En ces moments douloureux, je dis adieu à mon ami, confrère et compagnon de route, et présente mes sincères condoléances à sa famille.
K. Messaad
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