Une multitude de recommandations en vue de booster le développement local. Les participants à la réunion Gouvernement-Walis, dont les travaux ont été clôturés, mercredi en fin de journée, ont émis, en effet, une longue série de suggestions susceptibles, selon eux, de réaliser les objectifs voulus par l’Etat et par le président Tebboune. Les cinq ateliers mis en place, dès mardi dernier pour traiter diverses questions liées aux développements, préconisent d’abord « d’intégrer des dispositions légales pour renforcer le rôle du wali en matière de gestion financière » et « de mettre en place d’un programme de développement basé sur des plans pluriannuels, avec un réajustement des programmes d’investissement public ». Les walis et cadres ayant participés à ces commissions réclament aussi « d’accorder des subventions financières aux communes et améliorer la gestion des grands projets structurants ». Ils prônent, en outre, l’élaboration d’un décret « sur la programmation budgétaire », « le renforcement des ressources humaines » et « la dotation des communes et des wilayas des moyens nécessaires grâce à la simplification des procédures contractuelles ». Parmi les recommandations adoptées, il y a aussi celles portant sur la « réactiver les directions de la programmation, créer un Conseil national des finances et de la fiscalité, et valoriser les capacités liées à la fiscalité locale ». Les secteurs de l’hydraulique et de l’agriculture ont été aussi concernés par les recommandations. Les participant suggèrent de « renforcer les mesures de soutien à la production de céréales, activer le rôle des centres de recherche et d’accompagnement technique des agriculteurs, élargir les surfaces irriguées et encourager le travail coopératif entre agriculteurs ». Toujours dans le même domaine, ils recommandent « d’utiliser des semences résistantes à la sécheresse et développer les capacités de stockage dans des chambres frigorifiques en facilitant l’accès aux crédits bancaires pour les agriculteurs ». Par ailleurs, les participants insistent sur « l’assainissement du foncier agricole en traitant les dossiers en suspens ». En parallèle, ils demandent « d’étendre les surfaces dédiées à la culture des fourrages afin de stabiliser le marché de la viande rouge », « d’encourager les industries de transformation en accompagnant les investisseurs financièrement, administrativement et techniquement » et « d’accélérer la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer pour garantir la sécurité hydrique et construire de nouveaux barrages ». Il est aussi question de « mettre en place un mécanisme de concertation entre les walis et l’Agence nationale de promotion de l’investissement (AAPI) », « d’orienter le foncier industriel aménagé vers les projets de petite envergure selon une étude spécifique au niveau de la plateforme de l’investisseur » et d’« encourager les secteurs principaux d’investissement en fonction des spécificités régionales, tout en révisant la loi sur l’octroi du foncier industriel et en élargissant les travaux des comités de wilaya ». Ces recommandations, s’est félicité le premier ministre Nadir Larbaoui, à l’issue de la réunion, « vont dans le sens du discours du président de la République pour promouvoir le rôle des collectivités locales dans la prise en charge des citoyens et l’amélioration du climat d’investissement ». Affirmant que ces recommandations seront présentées au chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, le premier ministre souligne que « le renforcement de la sécurité hydrique nécessite la mise en œuvre de projets ambitieux ».
Samir Rabah
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