Les salaires des personnels de la Santé, ainsi que ceux des personnels du secteur de l’Éducation, seront augmentés. L’adoption des statuts particuliers concernant ces deux corps, lors du Conseil des ministres tenu dimanche passé, a en effet constitué un événement majeur pour ces deux catégories de fonctionnaires, qui n’ont jamais cessé de revendiquer une revalorisation salariale en mesure de leur permettre de faire face à leurs obligations sociales. Leurs syndicats ont mené des mouvements entrecoupés de grèves et de négociations avortées, avant que la situation ne débouche sur les dernières mesures. Le 22 décembre, le Conseil des ministres, qui a adopté les statuts particuliers des médecins et de l’ensemble des travailleurs de la Santé ainsi que ceux des enseignants et des fonctionnaires de l’Éducation nationale, a également adopté les régimes indemnitaires, synonyme d’une augmentation salariale tant attendue. Les retombées des nouveaux textes sur la situation sociale et professionnelle des catégories concernées prendront quant à elles effet dès leur publication au Journal Officiel. Dans des communiqués distincts, les ministres de l’Éducation nationale et de la Santé ont exprimé leur satisfaction quant à la promulgation des nouveaux statuts particuliers et explicité les nouveautés qu’ils apportent aux travailleurs des deux secteurs. Concernant les fonctionnaires de l’éducation, le ministère de tutelle a mis en exergue deux décisions « historiques » du président de la République, qui sont « l’amélioration des conditions financières de la famille éducative » et « la possibilité de départ volontaire à la retraite 3 à 5 ans avant l’âge légal ». Selon le ministère, ces nouveaux textes préservent « les acquis positifs » des textes en vigueur et les étendent à « toutes les catégories, corps et grades ». Outre la définition des principales tâches de chaque corps, les missions pédagogiques sont désormais « soumises aux critères de la spécialisation, du mérite et de la compétition », salue le ministère de l’Éducation, qui cite aussi l’amélioration de la classification des échelles de base et la possibilité de bénéficier des dispositions transitoires, pour le passage au grade supérieur. Il est noté aussi la création d’un nouveau grade, intitulé « enseignant distingué ». Les acquis cités par le ministère sont la valorisation des diplômes dans l’avancement de la carrière professionnelle, la réduction du volume horaire de travail pour les enseignants des trois paliers, la possibilité de bénéficier d’un congé pour l’approfondissement des connaissances, ou encore la garantie de la protection de l’État pour les fonctionnaires du secteur contre les menaces et agressions. Pour le ministère de la Santé, l’accueil est tout aussi favorable : les praticiens spécialistes vont bénéficier d’un nouveau grade et d’un nouveau poste supérieur, ainsi que du droit d’assurer des services d’études et d’expertise au profit d’autres secteurs d’activité, en plus de l’introduction de dispositions transitoires pour le passage au grade de médecin spécialiste « hors catégorie, distingué ». Pour les médecins généralistes, les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes, un nouveau grade de promotion et deux nouveaux postes supérieurs sont créés, ainsi que la qualité de « médecin de référence » pour les praticiens généralistes. Les nouveaux textes apportent par ailleurs de nouveaux grades et de nouvelles classifications financières pour tous les corps paramédicaux (infirmiers, anesthésistes, réanimateurs, sages-femmes…) ainsi que pour les enseignants de la santé publique, les biologistes, les psychologues et les orthophonistes.
Synthèse M. M.
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