L’année 2025 s’annonce riche en événements. Les nombreux projets structurants déjà lancés ou qui le seront incessamment par l’Algérie permettront d’entrevoir avec beaucoup de certitude le décollage industriel et économique tant espéré par le peuple. Après des décennies d’hyper dépendance envers les recettes générées par l’exportation des hydrocarbures et aggravée par un ralentissement presque total de la croissance, une augmentation du chômage, une érosion des réserves de change, une extension de la pauvreté et une fuite des capitaux vers l’étranger, l’Algérie réunit aujourd’hui tous les facteurs d’une révolution industrielle et d’un développement économique intégré et durable. Abdelmadjid Tebboune, qui prononcera aujourd’hui un discours devant les membres des deux chambres du Parlement réunies en congrès, évoquera ce volet. L’année 2025 consolidera certainement l’option d’un développement endogène, intégrant le maximum de savoir pour fabriquer des produits finis au lieu de vendre des matières premières. Le méga chantier de Gara Djebilet, le réseau ferroviaire en voie de réalisation, l’industrie du ciment, celle des engrais azotés, ainsi qu’un secteur agricole en pleine mutation, vont assurer à l’Algérie une sortie sans dégâts de la dépendance au pétrole et au gaz. Intervenant lors de la réunion de la Commission nationale d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme, et de financement de la prolifération des armes de destruction massive, tenue jeudi passé au siège du ministère des Finances, Laaziz Faid a affirmé que 2025 sera une année charnière pour l’approfondissement des réformes économiques et le soutien à la stabilité. En un mot, un avenir économique plus résilient. Outre les enjeux politiques et géostratégiques qu’il ne devrait pas manquer d’aborder, le chef de l’État accordera à coup sûr une importance capitale aux questions économiques et sociales. Plus qu’un simple bilan, le discours à la nation d’aujourd’hui est désormais inscrit dans les traditions politiques du pays et constitue le moment propice à la réactualisation d’une feuille de route adaptée à la conjoncture nationale et internationale. En plus de l’apaisement social auquel Abdelmadjid Tebboune accorde un immense intérêt, l’investissement, aussi bien étranger que national, l’amélioration du climat des affaires, la diversification économique et les défis structurels, qui freinent à un certain niveau le potentiel de croissance (le chômage des jeunes, la faiblesse relative du secteur privé d’une manière générale, la persistance du fléau bureaucratique) ne seront pas occultés. Les perspectives économiques et les projections de croissance à l’orée de l’année 2025 ne pourront être que positives, dans un pays déterminé à s’affranchir de toute dépendance, quelle que soit sa teneur !
Mohamed Mebarki
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