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L’Algérie à la tête du Conseil de sécurité : Une mission, pacifier le Sahel et le Moyen Orient

Un an après son élection en tant que membre non permanent, l’Algérie est appelée à assumer, à partir du mercredi 1er janvier, la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU pendant un mois. Parmi les questions prioritaires qu’elle va s’engager à prendre en charge, figurent en bonne place la situation à Ghaza, qui s’approche de l’anéantissement dans un monde livré à l’hégémonie impérialiste, et la lutte contre le terrorisme en Afrique, particulièrement dans la région du Sahel. Au-delà de la Palestine, les efforts de l’Algérie vont se focaliser sur la Syrie, où les Américains et leurs alliés britanniques et français sont en train d’opérer militairement, sous le prétexte de s’attaquer à des positions occupées par Daech, et le Yémen, qui traverse l’une des pires crises humanitaires au monde, dans un contexte marqué par des attaques meurtrières menées par les Américains et les Israéliens. Dans ce contexte, une discussion ministérielle ouverte sur « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » sera organisée. Cet événement rassemblera des acteurs internationaux de premier plan, dont Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU. À propos de la Syrie, Ahmed Attaf a déjà affirmé que l’Algérie « reconnaît les États et non les gouvernements », et qu’à ce titre, « le cœur du sujet, c’est l’avenir de la Syrie et son intégrité territoriale », a-t-il soutenu. « L’ONU est la plus indiquée pour chapeauter tout processus en Syrie », a-t-il martelé, avant d’ajouter : « Tout le monde attend. Nous nous posons des questions plus que nous apportons de réponses. L’essentiel est d’arriver à un consensus international pour aider les Syriens à sortir leur pays de cette situation ». Pour ce qui est de la Palestine occupée, tout en plaidant en faveur de son adhésion pleine en tant que membre à part entière de l’ONU, avec l’objectif de concrétiser la solution à deux États, l’Algérie mettra en œuvre tous les moyens politiques et diplomatiques en sa possession pour défendre la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza, qui fait face depuis 15 mois à une escalade meurtrière sans précédent. Cette initiative s’inscrit dans une série d’efforts menés depuis mars 2024 par l’ambassadeur algérien à l’ONU, Amar Bendjama. Au niveau africain, la session abordera les menaces croissantes pesant sur la stabilité des pays du Sahel, confrontés à un terrorisme en pleine expansion dans plusieurs régions et alimenté par des parties que l’Algérie a identifiées. « En accédant à la présidence du Conseil de sécurité, l’Algérie se positionne comme un acteur clé sur la scène internationale, et entend utiliser cette tribune pour promouvoir la paix, la sécurité et la justice dans des régions stratégiques », a appuyé le site d’information Tunisie numérique. « Avec des initiatives ambitieuses et un leadership actif, cette présidence algérienne représente une opportunité unique de défendre les intérêts des nations arabes et africaines, tout en consolidant sa place dans l’arène diplomatique mondiale », a estimé la même source.

Mohamed Mebarki

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