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Secteur névralgique à Oum El Bouaghi : L’agriculture en quête de solutions concrètes

Le directeur général de l’Office National des Terres Agricoles (ONTA), Mohamed Meziane Lansari, s’est rendu, mardi 31 décembre, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, avons-nous appris de sources concordantes. Cette visite avait pour objectif l’installation de la commission technique de promotion de l’investissement agricole dans la wilaya. Bien que cette initiative soit louable pour la région, son impact réel sur le développement de ce secteur, au demeurant la vocation du territoire et censé être le pilier de son économie, reste à démontrer. Sur le terrain, le secteur continue de tâtonner, avec des rendements en deçà des attentes, une faible adoption des techniques culturales modernes et un désintérêt marqué des fellahs pour la vulgarisation agricole. Ces derniers sont également réticents à adhérer aux programmes et avantages accordés par les pouvoirs publics, notamment les crédits R’fig. Pis encore, certains d’entre eux ayant bénéficié de crédits pour les semences ne respectent pas leurs engagements de remboursement et ne livrent pas leurs récoltes aux Coopératives de Céréales et de Légumes Secs (CCLS). Cette situation engendre un déficit récurrent en semences que les pouvoirs publics doivent combler à chaque saison, perturbant ainsi le démarrage de l’année agricole. Le foncier agricole demeure le point noir du secteur. Malgré la succession des responsables, des maires et des chefs de daïra, aucune réelle volonté de régler définitivement ce problème n’est affichée. La complexité de la situation, caractérisée par des conflits permanents, des terres non exploitées et diverses entraves au développement agricole, nécessite un débat franc et une étude approfondie pour trouver des solutions adaptées. Malheureusement, ce dossier est constamment renvoyé aux calendes grecques, engendrant moult difficultés à chaque saison. Plus de cinquante ans après son élévation au rang de wilaya, Oum El Bouaghi voit son secteur agricole, principalement axé sur la céréaliculture et l’élevage, rester largement dépendant des conditions pluviométriques. La persistance des problèmes liés à la nature juridique des terres, avec la coexistence des statuts « Arch », « communal » et « titre », continue d’entraver le développement du secteur.

K.Messaad

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