Au moins 25 personnes ont été tuées depuis le passage à l’année 2025 dans des raids de l’aviation israélienne sur Ghaza, ont annoncé hier vendredi les secours du territoire palestinien. Quelque 45.000 Palestiniens, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants, ont été tués depuis le début du conflit, a indiqué pour sa part le Bureau central palestinien des statistiques, citant des chiffres du ministère palestinien de la Santé et quelque 11.000 personnes sont portées disparues. La population de la bande de Ghaza a ainsi perdu environ 160.000 de ses habitants au cours de la guerre, et a reculé à 2,1 millions d’habitants, dont plus d’un million – 47 % du total – sont âgés de moins de 18 ans, selon la même source. Mais à Ghaza, on meurt aussi de froid, selon le témoignage de nombreux habitants et médecins recueillis par des médias. C’est une insoutenable réalité que vivent des milliers de déplacés à l’intérieur de cette enclave, où la précarité a atteint les niveaux les plus que tragiques. Joumaa est décédé dans la tente de la famille à Deir El Balah, vingt jours seulement après sa naissance. Ali, son jumeau, est au service des soins intensifs de l’hôpital Nasser, dans le sud du territoire assiégé et dévasté. Déplacée par la guerre et complètement démunie, la famille Batran vit dans une tente de fortune, faite de couvertures et de tissus usés. Ces dernières semaines, les températures ont chuté à 8 degrés Celsius, accompagnées de fortes pluies. À Deir El Balah à titre d’exemple, dans le centre de la bande de Ghaza, la mort fait partie d’un quotidien infernal imposé par l’entité sioniste et soutenu par les États-Unis. Selon des journaux israéliens repris par Al Jazeera, depuis le 7 octobre 2023, Washington a accordé à Tel-Aviv un soutien financier de 22 milliards de dollars, en plus de 50.000 tonnes de matériels militaires. D’après les mêmes sources, le taux de dépendance de l’armée israélienne à l’aide américaine est passé de 67 % à 78 % ! La guerre d’extermination à laquelle fait face le peuple palestinien de Ghaza n’est pas seulement cautionnée par les Américains, elle est aussi mise sous silence par la majorité des médias occidentaux, dont la plupart ont omis de mentionner dans leurs rétrospectives de l’année 2024 les souffrances d’un peuple livré à l’holocauste. En France, l’exemple est donné par le journal Libération, qui a complètement éjecté le génocide de Ghaza de sa rétrospective. « Pas un mot sur Ghaza, pas un mot sur le génocide, pas un mot sur le peuple palestinien. Jusqu’au bout, la négation et l’invisibilisation », avait dénoncé Thomas Portes, député de Seine–Saint-Denis, sur X.
Mohamed M.
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