Travaillant loin des feux de la rampe, souvent avec des moyens matériels et financiers limités, les chercheurs de l’université Ferhat Abbas de Sétif-1 (UFAS) continuent de se distinguer. En 2024, ces éminences grises ont terminé l’année en apothéose avec une moisson scientifique impressionnante : 749 publications internationales indexées dans Scopus. Cette réalisation couronne des milliers d’heures de travail acharné. L’UFAS se classe ainsi deuxième au niveau national, juste derrière la célèbre Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene de Bab Ezzouar (USTHB), qui totalise 932 publications. Elle devance également les universités de Constantine-1 (692 articles) et Annaba (680 articles). Ce résultat est d’autant plus remarquable que l’UFAS, plus jeune et disposant de moyens plus modestes, rivalise avec des institutions mieux dotées en chercheurs et en laboratoires.«Publier dans des revues internationales renommées n’est pas une mince affaire. Ce résultat prouve que nos chercheurs ont hissé l’UFAS au niveau des grandes universités nationales et internationales. La particularité de plusieurs de ces publications réside dans le travail collectif, souvent réalisé par deux chercheurs. En termes de ratio et de qualité des publications, nous surpassons d’autres universités nationales »,a souligné, avec fierté, le Pr Mohamed Hamidouche, vice-recteur chargé de la recherche scientifique et de la formation doctorale. « L’UFAS, liée à plusieurs secteurs économiques via des partenariats fructueux, illustre à merveille l’importance du lien entre la recherche et les besoins industriels. La dynamique engagée devrait se poursuivre, avec pour objectif de franchir le cap des 800 publications en 2025 »,précise notre interlocuteur et autre cheville ouvrière de l’avancée de l’institution devenant au fil du temps un modèle. En matière de reconnaissance internationale, l’UFAS a brillé dans le classement « Young UniversityRankings » de la revue anglaise Times Higher Education (THE). Ce classement, réservé aux universités de moins de cinquante ans, a placé l’UFAS à la première place en Algérie et au Maghreb en 2023, la deuxième en Afrique et la 98ème à l’échelle mondiale, marquant une progression notable depuis la 140ème position en 2022. Par ailleurs, quatre chercheurs de l’UFAS ont récolté le tiers des distinctions lors de la cinquième édition du Salon national des produits de recherche, du développement technologique et de l’innovation organisé en juin 2024à Alger, à l’initiative de la direction de la recherche scientifique du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS). Parmi les lauréats, la Pr Meriem Abdoun a remporté le premier prix du meilleur chercheur hospitalo-universitaire, tandis que le Pr Yassine Meguerba a décroché la deuxième place dans la catégorie des enseignants-chercheurs. Deux doctorantes, AbirBoublia et Samira Djemai, ont obtenu respectivement la première et la troisième place du prix du meilleur doctorant. Avec une telle dynamique, l’UFAS se positionne comme un acteur incontournable de la recherche scientifique en Algérie et au-delà. La poursuite de cette stratégie axée sur la qualité et l’innovation pourrait bien lui permettre de franchir de nouveaux paliers dans les années à venir.
K. Beniaiche
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