La Direction des Ressources en Eau (DRE) de Mila continue ses investissements dans la protection des zones à risques contre les inondations. Elle pilote actuellement quatre projets sur autant de sites pour une enveloppe de plus de 32 milliards. Deux de ces zones à risques sont situées dans la commune de Sidi Merouane, la troisième dans celle de TassalaLametaï et la dernière sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya. En effet, le chef de service de l’assainissement à la DRE, WahidBaghloul, a indiqué, tout récemment, à L’Est républicain, que son administration pilote actuellement quatre opérations sur des sites à haut risque d’inondations. Il s’agit des agglomérations de Ras El Bir et de Ferdoua, dans la commune de Sidi Merouane, du centre-ville de TassalaLametaï et du site des 727 Logements Publics Locatifs (LPL) au Plan d’Occupation du Sol (POS) au sud de la commune de Mila. « Ces quatre espaces sont classés à haut risque d’inondation. Le secteur a pris sur son compte les projets de leur protection contre les eaux de crue. On a alloué une enveloppe de plus de 32 milliards pour la réalisation de systèmes de protection et de drainage des eaux de ruissellement qui dévastent, à chaque pluie, ces régions », expliquera notre interlocuteur. Celui-ci soulignera que la commune de Sidi Merouane est l’une des agglomérations les plus exposées aux risques d’inondation, au vu de sa situation géographique et des pentes raides qui caractérisent son relief. « Deux zones de cette commune sont particulièrement inondables : Ferdoua et Ras El Bir. On y enregistre régulièrement en hiver de violents déferlements d’eau pluviale sur la partie habitée et les terres agricoles. C’est pourquoi elles seront traitées en priorité ». Dans ce sens, Baghoul précise que ses services ont débloqué une enveloppe de 10 milliards pour la construction d’un système de protection de la localité de Ras El Bir et autant de crédits pour la protection de Ferdoua. Notre interlocuteur indique que les deux opérations sont déjà lancées : « Le projet de Ras El Bir est en cours de concrétisation. Il a atteint environ les 85% ». Il est qualifié de stratégique pour la commune, dans la mesure où il servira à la protection de près de 7.000 habitants dans cette mechta, d’importantes étendues agricoles, des élevages de cheptel, des plantations d’oliviers et des établissements publics (une école primaire, une antenne administrative et un bureau de poste). Pour le projet de Ferdoua, il a été réattribué tout récemment, après la résiliation du marché avec la première entreprise de réalisation qui n’a pas honoré ses engagements contractuels. « Le projet de protection de l’agglomération de Ferdoua a été attribué de nouveau après la résiliation du premier contrat de travail. Il a été repris par une autre entreprise et il avance bien. Il est déjà à 90% de sa réalisation ». Pour rappel, la première entreprise chargée de ce projet a levé le chantier avant terme et abandonné le site. Elle a été officiellement placée sur la liste noire de la wilaya par le wali, Mustapha Koreich. Le système de canalisation des eaux de ruissellement en construction à Ferdoua n’est pas moins stratégique pour la commune que celui de Ras El Bir. Cette localité est connue également pour son importance démographique et ses terres agricoles, ses oliveraies et ses élevages avicoles notamment.Rappelons que le chef-lieu communal de Sidi Merouane est déjà protégé contre les inondations depuis 2008. En ce qui concerne la protection du centre du village de TassalaLametaï, à l’ouest de la wilaya, il est en voie de lancement, selon notre source. « Ce projet a été attribué et les travaux seront lancés dans les prochains jours », nous expliquera-t-on. Pour son coût, il est de dix milliards. Pour ce qui est du projet de protection prévu au POS 15 de la commune de Mila, il consiste en la réalisation d’un canal de protection du lotissement des 727 logements destinés aux sinistrés du tremblement de terre de l’année 2020, selon la dénomination officielle. Le site n’est pas encore occupé, mais les travaux de sa protection contre les crues sont déjà en cours de réalisation. WahidBaghoul assure qu’une enveloppe de 3,2 milliards a été accordée à cette opération. « La zone du POS 15 est connue pour son caractère inondable. C’est ce qu’a motivé l’inscription de ce projet », dira-t-il. Au total, 32,3 milliards est le coût des quatre projets de protection contre les inondations décidés par la DRE.
Kamel B.
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