La ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djillali, a effectué, les mercredi 8 et jeudi 9 janvier, une visite de travail et d’inspection à Biskra. Elle a pu se rendre compte des immenses progrès enregistrés dans la collecte des déchets urbains et industriels et la réorganisation de la gestion des matières recyclables, la réhabilitation et la création de jardins récréatifs et de parcs de loisirs publics ainsi que des perspectives de développement planifiées par les autorités locales pour matérialiser le concept d’économie verte et circulaire. Après avoir assisté à un exposé détaillé sur la situation de l’environnement à Biskra préparé par les responsables locaux du secteur, la ministre a rappelé, dans son allocution, les grands axes de la politique nationale en matière environnementale et que son département œuvrait pour mettre en place un modèle de développement durable, efficient et rentable à travers tout le pays. « L’environnement n’est pas seulement un pan ou un élément naturel de la vie. C’est la base de vie même. Plus l’environnement est propre et sain, plus la qualité de vie des habitants est meilleure. En application des directives du président de la République, nous poursuivons l’ambition de concrétiser une vision stratégique environnementale qui prenne en compte la nécessité d’un équilibre entre l’essor économique et urbain et la protection de l’environnement afin d’offrir de l’air pur, de l’eau saine et des espaces verts et de repos salubres et confortables pour tous. Je tiens à saluer les efforts consentis à Biskra dans le domaine environnemental où cette wilaya, connaissant un formidable développement urbanistique et une croissance démographique, s’impose comme un exemple de région accordant à la protection de l’environnement un statut de secteur prioritaire. Notre idéal est de donner corps à une Algérie plus verte et propre garantissant une existence digne et un cadre de vie approprié à ses habitants », a précisé la ministre. Dans son intervention, le wali de Biskra, Lakhdar Seddas, est revenu sur les opérations menées sous sa houlette pour créer et revitaliser les jardins publics et les espaces verts de la Reine des Ziban, améliorer la distribution de l’eau potable, lancer des projets de rénovation du réseau d’assainissement, restructurer l’Établissement Public Industriel et Commercial (EPIC) Sokara-Net et éradiquer les déchetteries sauvages enlaidissant les abords des routes nationales et des terres à vocation agricole. « J’ai connu Biskra dans les années 90. C’était une petite ville agréable à vivre, ombragée et plantée d’arbres acclimatés. Elle avait aussi deux grands jardins, J’Nen Beylek et Jardin Landon, qu’aucune ville en Algérie peut se targuer d’en avoir l’équivalent. En y revenant quarante ans plus tard, j’ai été frappé par l’état de dégradation du tissu urbain et surtout par les tas d’ordures et des déchèteries constellant les routes de Tolga, de Sidi Okba et de l’aéroport. Il y avait des collecteurs de matières recyclables qui agissaient sur des terres agricoles en dehors de toute législation et au vu et au su de tous. Nous avons alors lancé plusieurs actions et opérations pour redorer le blason terni du chef-lieu, renforcer les capacités de Sokara-Net et exhorter les exploitants des parcs anarchiques de collecte des matières recyclables à régulariser leurs entreprises en leur offrant des assiettes foncières loin des regards des usagers de la route. La protection de l’environnement est une lutte de longue haleine ouvrant sur un développement socioéconomique non-négligeable et nécessitant la participation de tous car il en revient de notre qualité de vie sur cette terre bénie », a-t-il lancé. Avant de faire une tournée nocturne des jardins et des espaces verts nouvellement aménagés à Biskra où elle s’est montrée émerveillée par la qualité des travaux, la ministre a assisté à une séance de signature de conventions de partenariat entre le Centre National des Technologies de Production plus Propre (CNTPP) et la cimenterie « Cilas ». Elle a également pris part à la passation des missions et prérogatives entre le directeur de l’Environnement de la wilaya et Sokara-Net et à deux autres conventions entre cet EPIC et les communes de Djemora et de Branis où elle se chargera du ramassage des déchets urbains. La pose de la première pierre d’un Centre intercommunal d’Enfouissement Technique (CET) des déchets à Bouchagroun et l’inspection d’un projet de collecte des déchets recyclables dans la commune d’El Hadjeb ont jalonné cette visite de deux jours.
Hafedh Moussaoui
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