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Lutte contre  le blanchiment d’argent : L’Algérie pleinement engagée

L’Algérie renforce sa législation en matière de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement des armes de destruction massive. Réuni mercredi sous la présidence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, le gouvernement a examiné un décret exécutif visant notamment à répondre aux recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI). « Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé une réunion du gouvernement consacrée à l’examen de projets de décrets exécutifs relatifs à la loi sur la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ce texte s’inscrit dans le cadre de l’engagement de notre pays à renforcer l’efficacité du système national de prévention du blanchiment d’argent, du financement du terrorisme et du financement des armes de destruction massive, tout en assurant sa compatibilité avec les normes internationales pertinentes, notamment les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) », indique le communiqué du Premier ministère, émis à l’issue de la réunion gouvernementale. Pour rappel, à la fin du mois d’octobre dernier, le GAFI a actualisé la liste des « juridictions sous surveillance renforcée », incluant désormais l’Algérie. Le groupe a également inscrit l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Liban sur sa « liste grise ». Selon le site de l’organisme, cette liste identifie les pays « qui travaillent activement avec le GAFI pour remédier aux déficiences stratégiques de leur régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) ». Lorsque le GAFI place une juridiction sous surveillance renforcée, cela signifie que « le pays s’est engagé à résoudre rapidement les déficiences stratégiques identifiées dans les délais convenus et qu’il est soumis à une surveillance renforcée », lit-on sur le site. Elisa de Anda Madrazo, présidente du GAFI, a précisé à ce propos que le processus d’inscription sur la liste « n’est pas une mesure punitive (…) Il s’agit plutôt d’orienter les pays sur la voie de l’amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le GAFI pour élaborer un plan d’action. » Outre ce projet de texte, le gouvernement a également examiné un projet de décret exécutif modifiant le décret n° 18-153 du 4 juin 2018, qui fixe les conditions et modalités de cession des biens immobiliers appartenant à l’État et des biens gérés par les Offices de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI). Ce texte vise à améliorer et simplifier les procédures administratives, en apportant plus de souplesse aux opérations de cession, afin de les faciliter au profit des acquéreurs légaux. L’exécutif a également entendu une communication concernant le suivi du programme de renforcement de la sécurité hydrique : « Le gouvernement a pris connaissance de l’état d’avancement des cinq usines de dessalement d’eau de mer, qui devraient être mises en service dans les semaines à venir. Il a également examiné le projet de réalisation du barrage de Souk El Tleta, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce barrage, une fois achevé, contribuera à améliorer l’approvisionnement en eau potable pour les habitants des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger, avec une capacité de stockage pouvant atteindre 90 millions de m³ par an », indique le communiqué. 

Samir Rabah

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