Le crime organisé, sous la forme du trafic de drogues, semble s’être incrusté au fil des jours dans certaines administrations publiques à Annaba. Comment expliquer qu’un cadre de la Caisse Nationale des Assurances Sociales (CNAS) profite de sa fonction de garant au sein d’une institution étatique pour agir en tant que capo au profit d’un réseau de trafic de stupéfiants, et de surcroît, de drogues dures ? C’est ce qui a été mis au grand jour par des agents de police spécialisés. En effet, un responsable d’une agence de la CNAS d’Annaba a été mis hors d’état de nuire le lundi 6 janvier par les limiers de la brigade antistupéfiants de la Sûreté de la wilaya d’Annaba. Cette intervention fait suite à des investigations approfondies menées durant plusieurs jours, selon une source sécuritaire. L’opération, qualifiée de nouveau coup dur dans le milieu des narcoterroristes spécialisés dans la drogue dure, a été menée de main de maître par les enquêteurs. Elle a permis la saisie d’un demi-kilo de cocaïne, une drogue de plus en plus commercialisée à Annaba. Nous apprenons de la même source que le mis en cause a été incarcéré en attendant les résultats des investigations élargies à d’autres membres de ce réseau « aguerri ». Dans cette ville, l’absence d’une main de fer a permis au monde de la clandestinité de prospérer sans limite, sans scrupules, ni foi ni loi. Pour référence, la même équipe de lutte contre le trafic des stupéfiants de la wilaya d’Annaba a saisi, ces derniers mois, plus de 1,5 kilo de cocaïne. Elle a également saisi d’importants lots de comprimés psychotropes et procédé à l’arrestation de nombreux narcotrafiquants. Toutefois, malgré les multiples coups de filet des services de sécurité spécialisés, le trafic de cocaïne a progressé à Annaba. Par la force des choses, l’usage de la drogue dure est désormais considéré comme un problème de santé publique. D’ailleurs, la population annabi n’a pas cessé ces derniers temps de lancer des appels pour que les trafiquants et leurs complices soient jugés avec la plus grande fermeté. Il faut reconnaître que la consommation de cocaïne a augmenté à Annaba en raison du trafic de drogue dure vers l’Europe. Ce trafic passe par les pays du Sahel avant de transiter par le littoral de l’extrême nord-est du pays.
B. Salah-Eddine
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