Les amateurs de café dans les commerces de Guelma ne cachent pas leur mécontentement face à l’augmentation constante du prix de la tasse. Ils contestent fermement le maintien des tarifs élevés, malgré la subvention récente accordée par l’État. La tasse, qui avait déjà atteint son paroxysme à 30 dinars dans les cafétérias les plus prisés à une certaine époque, a progressivement atteint des niveaux inaccessibles allant jusqu’à 60 dinars, même dans les zones rurales. Cette augmentation, jugée excessive par de nombreux consommateurs, semble n’avoir aucune explication rationnelle, selon eux. Ils dénoncent une spéculation incontrôlée de la part des commerçants qui chercheraient avant tout à renflouer leurs caisses. « Le café devient de plus en plus rare et cher alors que pour beaucoup d’entre nous, c’est une boisson essentielle, parfois plusieurs fois par jour », s’insurge un citoyen. Ce qui inquiète davantage les consommateurs, c’est que malgré l’intervention de l’État, qui a permis de ramener le prix du paquet de 250 grammes à 250 dinars après une augmentation démesurée, les tarifs à la consommation n’ont pas diminué. Les cafetiers expliquent cette situation en évoquant la difficulté d’accès au café subventionné, « un droit » qui, selon eux, leur est refusé. En effet, le café subventionné est réservé aux ménages, et non aux commerçants. Par conséquent, ces derniers se tournent vers des fournisseurs privés qui, eux, pratiquent des prix plus élevés. Face à cette situation, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander l’intervention des autorités, en particulier des services de contrôle du commerce. Les citoyens réclament des mesures strictes pour encadrer les tarifs et éviter toute spéculation abusive. Les services de contrôle sont appelés à jouer un rôle plus actif et à intervenir avec la fermeté nécessaire pour ramener les prix à un niveau plus raisonnable, surtout que celui de gros a été fixé officiellement à 1.000 dinars le kilo chez les fournisseurs. Les consommateurs se sentent pris en étau entre la hausse des prix et la lente intervention des autorités. Il est désormais crucial de trouver un équilibre afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens tout en garantissant une régulation efficace du marché.
Hamid Fraga
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